L'adoption du
bureau fédéral de la FAF à propos des modalités d'accession et de
rétrogradation avec un seul club seulement de cette division, qui accèdera
parmi l'élite alors qu'il n'y aura aucune rétrogradation, a suscité le
mécontentement de la majorité des présidents de clubs. Il est certain que ce
Championnat national Deux réservera bien des surprises du fait que la
rétrogradation a été annulée, ce qui risque de fausser le championnat et donner
lieu à des spéculations. De nombreux observateurs estiment que cette décision
va à l'encontre des efforts consentis par les clubs ayant investi en fonction
de la première décision relative à l'accession des trois premiers. Plus grave
encore, les risques de ‘'matches arrangés'' seront de plus en plus plausibles.
En tous cas, cette mesure a irrité de
nombreux présidents et entraîneurs de clubs. Cette réaction parait légitime
dans la mesure où, faire accéder une seule équipe seulement sur 18, n'est guère
logique, car on a l'impression que l'on veut faire payer aux clubs les erreurs
de gestion commises auparavant par les décideurs du football Algérien. «S'il
fallait réorganiser le championnat ou le système de compétition, cela ne
devrait pas se faire aux détriments des clubs», nous dira un président de club
évoluant en nationale deux. «On a opté pour un changement de compétition sans
solliciter notre avis ou celui des techniciens. A ma connaissance, et
conformément aux textes régissant le football, tout changement de ce genre doit
être soumis à l'assemblée générale pour adoption», nous affirmera un autre. «A
mon avis, cette nouvelle décision qui suscite divers commentaires, n'arrange
personne, au contraire, elle va encore prolonger le marasme du football
algérien où les matches arrangés vont être légion», avouera un troisième. Quant
au quatrième responsable d'un club, il n'a pas caché sa frustration et son
désarroi en déclarant : «Ce n'est pas de cette manière qu'on aidera notre
football à sortir de la crise, et il est temps que les instances de notre
football de revoir cette mesure». Dans ce même contexte, nombreux sont ceux qui
ont qualifié cette décision de «championnat à blanc déguisé» et certaines
équipes comptent mettre en exécution leurs menaces de boycotter la compétition
si jamais la FAF persiste à ne pas surseoir sa décision. Selon notre source,
certains présidents de clubs se concertent pour débattre cette situation qui,
selon eux, est contradictoire avec tous les efforts consentis durant
l'intersaison.
Une question vient à l'esprit : à quoi
servira l'argent investi dans le recrutement du moment que la descente a été
purement et simplement annulée ? Les avis convergent et tout le monde est
unanime pour dire que ce changement opéré en dernière minute n'a aucun sens et
n'arrange pas les intérêts de nombreuses formations. Les responsables des équipes
comme le MOC, le MCS, le PAC, l'ASMO, le SAM, l'USMBA, l'ESM, le RCK, tous
d'anciens pensionnaires de l'élite, ainsi que l'OMA, le CSC, le MOB, le WRB et
les autres qui ont tout même investi en fonction d'une certaine logique de la
compétition. En somme, les principaux concernés, c'est-à-dire les présidents de
clubs et techniciens, n'ont pas été associés à cette décision. A notre avis, le
volet d'un quelconque changement de compétition aurait dû impliquer la
Direction Technique Nationale (DTN) et ce, pour avoir une vision stratégique du
football de demain tout en anticipant les évolutions. Nous avons de notre côté
essayé de joindre le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, mais en vain.
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Posté Le : 25/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Zeggai
Source : www.lequotidien-oran.com