Nassim, un enfant atteint de scoliose

Nassim veut devenir footballeur. Il rêve de jouer dans les grands clubs européens. Mais depuis quelques mois, il ne parle que de la douleur qui le ronge.L'annonce de sa maladie, à savoir la scoliose, l'inquiète vraiment, bien que son âge ne dépasse pas les 9 ans. Cet élève en 3e année primaire se plaint de douleurs au niveau des épaules et du haut du dos. Son cartable pèse parfois jusqu'à 7 kg. «L'instauration d'un emploi du temps n'a pas réglé le problème. Mon fils est obligé de trimballer beaucoup de cahiers et livres, le programme étant trop chargé», regrette sa mère. Suite aux premières consultations chez son médecin, une scoliose discrète a été détectée. Le médecin a demandé des analyses et autres radios pour confirmer le diagnostic. En parallèle, le médecin préconise aux parents une prise en charge avec de la natation et un accompagnement par un moniteur spécialisé.«Ce n'est pas un traitement conseillé, il est obligatoire», insiste la mère de Nassim. Les parents ne savent plus à quel saint se vouer. «Où peut-on trouver cette piscine avec un moniteur spécialisé '», s'interroge cette mère désorientée. Et d'enchaîner : «Il n'en existe pas dans la capitale. Déjà que c'est quasi impossible de se faire accepter au niveau des piscines publiques qui sont débordées. Chez le privé, il y en a pour la détente, pour les soins corporels, mais pas pour ce genre de pathologie», relate-elle. Nassim consulte, depuis, régulièrement son pédiatre. Quand son maîtresse de français lui a demandé la raison de ses absences fréquentes, Nassim explique naïvement à son enseignante qu'il consulte un médecin pour des douleurs dorsales.L'éducatrice éclate de rire, lâchant en même temps : «Mais c'est une maladie de vieilles femmes ! (ki la3djouza).» «C'est dire que les enseignants ignorent tout de cette maladie et ne peuvent donc pas proposer des solutions pour soulager le cartable, qui est mis en cause», regrette la mère de Nassim.