Algérie

Nasser Djabi, Kaïdi Lakhdar. 'Une histoire du syndicalisme algérien" (*)



Nasser Djabi, Kaïdi Lakhdar. 'Une histoire du syndicalisme algérien
'Le témoignage de Lakhdar Kaïdi apparaît sous cet angle comme une source primordiale et essentielle, incontournable à qui veut comprendre l'histoire syndicale et ouvrière en Algérie. Cette histoire ne peut, évidemment, être isolée du contexte général dans lequel elle s'est déroulée, c'est-à-dire le contexte économique et social, déterminé par la situation de domination coloniale avec tous ses aspects, mais également le contexte politique, marqué par la montée du mouvement national, avec ses différentes composantes politiques et organisationnelles, et avec le compagnonnage particulier, tissé entre lui et le mouvement syndical, relation évoluant entre dépendance, domination et concurrence". (P. 10)
'Comme homme, Lakhdar Kaïdi a personnifié, à travers son long itinéraire de lutte, avant et après l'Indépendance, le lien réussi entre le militantisme politique et le militantisme syndical, entre l'enracinement national et la dimension internationaliste humaniste et engagée". (P. 11)
'(Quand) la guerre de Libération s'est déclenchée, les militants européens du mouvement syndical ont tous répondu présent et ils ont tous fait leur devoir ! Oui, les militants syndicalistes, je ne parle pas des militants politiques convaincus, car ceux-là sont allés jusqu'au sacrifice suprême, et je dirai même qu'ils ont tous répondu présent les premiers, même avant certains qui étaient peut-être des partisans les plus chauds entre guillemets de la création de la Centrale syndicale...". (P. 182)
'Nous étions en pleine effervescence révolutionnaire (période 1956-1958, ndlr), en pleine lutte contre le colonialisme et alors, tous les travailleurs doivent-ils participer, doivent-ils contribuer à cette lutte et comment ' Il n'était pas possible de demander aux gens de monter tous au maquis, il n'était pas possible de dire à tous les gens de devenir des fidaïs dans les villes, il n'était pas possible de dire aux gens, à l'époque, avec les conditions qui se restreignaient de plus en plus, de sortir dans la rue pour faire des manifestations de masse !
Comment faire participer les travailleurs et comment faire contribuer le mouvement syndical (...) à la lutte générale du peuple, si ce n'est en accentuant l'action sous toutes ses formes : grèves, manifestations, pétitions, réunions, délégations (...). Parce que d'abord, nous occupions un front. Ce front était dirigé contre les mêmes ennemis et cet ennemi s'appelle le colonialisme, contre lequel nous luttions, nous, économiquement, et les partis luttant politiquement. Les deux aspects de la lutte se rejoignaient". (P. 213)
(*) Chihab éditions, 2005


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