Algérie

Nasri dédie son but à la tribune de presse



C'est l'une des images fortes de ce début d'Euro. En tout cas du point de vue franco-français. Après avoir inscrit son quatrième but en équipe de France contre l'Angleterre (1-1), Samir Nasri a manifesté sa joie en plaçant son doigt devant la bouche et en hurlant de très explicites «ferme ta gueule», avant de cercler ses yeux avec ses doigts, orientant son regard assez haut.
Pas vers le ciel, non. Vers le haut du stade. A qui pouvait être dédié un tel élan de spontanéité ' Dans la tribune de presse, les journalistes anglais ont eu d'emblée une pensée pour Gary Neville, l'ancien joueur de Manchester United devenu un consultant très audible sur l'ancien milieu d'Arsenal désormais champion d'Angleterre avec Manchester City. C'était là faire grand cas de la faculté de l'ex-latéral de devoir à comprendre le français.
Un «shut up» semblait à la portée du Marseillais exilé depuis trois saisons. Dans la même tribune, les reporters de France écoutaient l'explication d'une oreille et n'excluaient pas que le courroux de Nasri eût une dimension beaucoup plus franchouillarde. Sage précaution.
«Il dézonait à la demande de Blanc...»
A la fin de la conférence de presse qui l'a vu recevoir le trophée de meilleur joueur du match, Nasri a admis que son hommage était destiné à la profession. A un journaliste qui lui demandait à qui s'adressait ce fracassant appel au silence, Nasri a répondu : «A vous» avant de laisser tomber négligemment le micro et de s'effacer en donnant rendez-vous en zone mixte quelques minutes plus tard. «Je vous expliquerai.» Vous, très bien, mais qui «vous» '
Le journaliste en question ' Sa rédaction ' Tout le monde ' La soirée fut riche en indices... Sur son compte twitter, le journaliste de TF1, Frédéric Calenge, a écrit, après discussion avec le joueur : «Ça l'a fatigué d'être critiqué sur ses matches de prépa alors qu'il dézonait à la demande de Blanc» avec cette précision :
«De plus, ces critiques touchent sa famille.» Nasri ne s'est pas expliqué en zone mixte comme il l'avait promis, s'esquivant en voiture avec Franck Ribéry pour satisfaire un contrôle antidopage.
Au retour ' Nasri a fait face à dix journalistes qui attendaient les explications promises. «Je ne vous ai pas demandé d'attendre», a souri le joueur. Explications additionnelles de Frédéric Calenge : Nasri a expliqué dans une interview à paraître sur TF1 qu'il avait eu «une réaction d'humeur (qu'il) n'aurait pas dû avoir». «C'est de la frustration. On m'a descendu en flammes pendant les matches de préparation alors que j'appliquais les consignes du coach.»
«On», nous finirions par apprendre en fin de soirée qu'il s'agissait «seulement» de deux journalistes de L'Equipe. «On dirait effectivement qu'il s'adressait à L'Equipe», a tweeté Vincent Duluc, l'un de ses reporters à 23h30, ajoutant : «Why nous, comme dirait Balotelli '» Le geste de Nasri rappelle celui de Christophe Dugarry qui, en 1998, avait ouvert le score face à l'Afrique du Sud (3-0) en ouverture du Mondial et en ciblant la tribune de presse suite à son but. La place dans les 23 du désormais consultant-vedette avait fait les gros titres des gazettes. L'Equipe avait aussi été pointée à l'époque, mais par le sélectionneur Aimé Jacquet.




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