Algérie

Napec 2024 d’oran/Importants investissements énergétiques annoncés L'Algérie sort le grand jeu



Publié le 15.10.2024 dans le Quotidien l’Expression
Le programme de transition énergétique placera définitivement l'Algérie sur l'orbite des grandes nations.

A l'occasion de son discours d'inauguration du 12e Salon et Conférence nord-africains de l'énergie et de l'hydrogène (NAPEC 2024), le ministre de l'Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a dévoilé un ambitieux programme d'investissements dans le secteur énergétique, à l'horizon 2024-2028. Des investissements lourds et importants ont été annoncés par le premier responsable du secteur national de l'énergie, notamment de la mise en branle de la politique énergétique de l'Algérie. Dans ce cadre, des investissements lourds sont envisagés dans le secteur à l'horizon 2028, «comportant des projets de renforcement des capacités de production et de transfert des hydrocarbures». À ce propos, le ministre a fait état de l'indispensable appui technologique et technique, à travers les différents partenariats et formules passés, conformément aux dispositions de «la loi sur les hydrocarbures, qui permet les privilèges et incitations inclus pour attirer les négociants internationaux à investir dans le secteur de l'énergie». Dans cette dynamique enclenchée dans le secteur, l'hydrogène tient la vedette avec une batterie de mesures et une stratégie nationale dédiée.
À travers cet axe «au coeur des priorités de l'Algérie», le pays ambitionne de devenir le leader régional incontesté en la matière. Cela, «grâce à son potentiel en énergie solaire et son vaste réseau de transport de gaz et d'électricité. Plusieurs protocoles d'accord seront signés dans le cadre du projet (SoutH2 Corridor), qui permettra de relier l'Algérie à l'Europe via la Tunisie pour l'exportation d'hydrogène vert», note le ministre de l'Énergie et des Mines. Arkab citera, en référence, le programme de transition et d'efficacité énergétique qui placera, définitivement, l'Algérie sur l'orbite des grandes nations génératrices d'énergies nouvelles et renouvelées (EnR). «L'Algérie mise également sur des projets de grande envergure tels que la réalisation de 15000 MW d'énergie solaire photovoltaïque d'ici 2035, avec une première phase de 3200 MW en cours de construction par Sonelgaz», confiera-t-il. Un autre projet d'envergure est également en gestation, à travers une connexion électrique du grand Sud Algérien au nord du pays, avec un investissement d'une valeur de 3 milliards de dollars, apprend-on. Ce projet d'envergure «renforcera non seulement l'approvisionnement énergétique local mais facilitera également l'exportation vers l'Europe et l'Afrique». Pour le Gazoduc transsaharien TSGP, reliant le Nigeria à l'Europe via l'Algérie, la boucle est bouclée, selon le ministre Arkab, qui affirmera que ce projet connaît des avancées considérables et dont les travaux seront finalisés dans les délais impartis, estimera qu'il «apportera une contribution significative à la sécurité énergétique régionale et mondiale».
Par ailleurs, le ministre annoncera également le lancement du premier appel d'offres «Algeria Bid Round 2024», dans le cadre de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, par l'Agence nationale de valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft). Cet appel représente, selon Arkab, «une étape importante pour attirer les investissements et les clients étrangers dans le développement du secteur des hydrocarbures». Parallèlement à ces investissements, l'Algérie a également consenti des efforts en vue de concrétiser ses engagements en faveur de la réduction de son empreinte carbone. Le ministre a mis en exergue, dans ce cadre, les efforts de la compagnie nationale pétrolière en matière de décarbonation et de développement de solutions technologiques innovantes et amies de la nature, en vue d'un stockage écologique du carbone. Dans ce cadre, le projet de la compagnie de plantation d'arbres, échelonné sur dix années, d'une valeur d'un milliard de dollars, sur une étendue de 520000 hectares a été mis en lumière par le ministre. Un projet qui contribuera au programme national de lutte contre le changement climatique et au développement économique et social dans le pays. Parallèlement à cela, l'Algérie poursuivra le développement de ses capacités d'exploration et d'exploitation afin d'assurer sa suprématie sur les approvisionnements à l'échelle des marchés mondiaux. Le renforcement des industries de transformation, notamment à travers la filière des engrais et autres devra contribuer à l'émergence de filières stratégiques, contribuant à consolider les plans de sécurité et de souveraineté dans différents domaines.
Mohamed OUANEZAR



Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)