Algérie

Naissance du Comité de défense des libertés



Les forces du Pacte de l'alternative démocratique (PAD) ont annoncé, hier, la naissance d'un nouveau comité de défense des libertés (CADL).La création de ce comité, dont la réunion est prévue pour le 21 décembre, s'inscrit dans le prolongement de la Rencontre nationale pour la défense des libertés démocratiques et du multipartisme qui s'est tenue le 10 octobre dernier, au siège du Mouvement démocratique et social (MDS), à Alger, selon un communiqué publié sur leur page Facebook.
Lors de cette rencontre, les forces du PAD avaient réclamé le respect effectif des libertés démocratiques, ainsi que l'arrêt de "la politique de répression tous azimuts qui frappe les militants, étudiants, travailleurs et journalistes".
"Je crois que toutes les forces qui croient aux libertés et aux droits de l'Homme doivent se réveiller et se donner la main pour imposer un retour aux libertés et au respect des droits de l'Homme conformément aux droits auxquels croit la législation algérienne et que reconnaissent les conventions internationales ratifiées par l'Algérie", a indiqué, à Liberté, Ali Brahimi, un des membres dudit comité.
Selon lui, depuis avril 2019, "l'autoritarisme du système a muté en une véritable contre-révolution qui multiplie les coups de force institutionnels sur fond d'Etat d'urgence".
Un Etat de fait, déplore-t-il, qui s'est "installé et se décline par la négation des libertés" individuelles et collectives et la réduction à zéro de toute forme de vie politique autonome".
Destinée à défendre les libertés fondamentales des Algériens, la création de cet organe intervient dans un climat de répression accrue. Malgré la nécessité d'instaurer un climat politique serein dans le pays, comme l'ont réclamé en vain de nombreux acteurs politiques, personnalités et autres activistes de la société civile, l'acharnement contre les journalistes, militants et activistes du mouvement populaire du 22 Février n'a pas faibli et ne cesse de croître.
Les cours de justice et les tribunaux continuent de prononcer des verdicts sévères à l'encontre des hirakistes. Selon une nouvelle liste du Comité national pour la libération des détenus (CNLD), mise à jour le 14 décembre 2020, plus de 85 détenus d'opinion croupissent, pour certains depuis plus d'un an, dans les geôles algériennes.
C'est le cas, notamment, de l'activiste politique Rachid Nekkaz, de l'humoriste Walid Kechida, de l'ancien général à la retraite Ali Ghediri et de nombreux autres détenus d'opinion dont seules les publications sporadiques de leurs avocats font état sur les réseaux sociaux.

Kenza SIFI


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