Parmi les initiatives émergentes dans le cadre du mouvement populaire en Algérie et dans la perspective d'une refonte des institutions, les artistes, écrivains et intellectuels s'organisent à leur tour. Une des actions entreprises récemment est l'annonce de la création du Conseil national culturel de transition démocratique (CNCTD).«Nous, intelelctuels (les), écivains (es) et artistes algériens (es), qui avions notamment signé e.s. le «Manifeste contre le cinquième mandat et en soutien au mouvement pour le changement», prenons notre responsabilité devant le peuple algérien et devant l'histoire, en créant le Conseil national culturel de transition démocratique (CNCTD).
Organe conjoncturel, le CNCTD ne remplace pas les institutions de l'Etat. Ses objectifs sont :
- accompagner notre peuple dans la période de transition démocratique en tant que force de proposition culturelle et économique ;
- promouvoir la paix et la tolérance dans la société algérienne à travers les arts et les lettres ;
- négocier avec les nouvelles forces politiques et les orienter pendant la période de transition ;
- prendre en charge le chantier des politiques publiques en matière de culture ;
- participer à la gestion des structures culturelles publiques pendant la période de transition ;
- veiller au respect des principes de la démocratie et des droits de l'Homme.
Le CNCTD sera constitué de l'ensemble des membres parmi les intellectuels (les), les écrivains (es) et les artistes qui adhéreront à cette annonce. Ces membres éliront par voie de vote les 11 membres (dont au minimum 4 femmes) qui siégeront à la tête du CNCTD pour une période maximum de 12 mois non renouvelable», peut-on lire dans un texte publié sur les réseaux sociaux le 18 mars dernier et signé par plus de 360 personnes.
Cette première étape est suivie, quelques jours plus tard, par l'élection d'un comité de gestion de l'élection des membres de ce conseil. Ses membres, bénévoles et s'engageant à ne pas se porter candidats à ladite élection, doivent être au nombre de onze dont quatre femmes au minimum. Pour l'heure, cinq personnes y siègent déjà : l'universitaire Mokhtaria Bennourine, le scénariste et metteur en scène Noureddine Oughlissi, la plasticienne Rym Atallaoui, le dessinateur de presse Amine Labter et l'universitaire et activiste culturel Salim Bouchafa.
L'un des premiers signataires de cet appel à la création de la CNCTD, l'expert en politique culturel Ammar Kessab, précise à nos confrères de «Culture DZ» qu'il s'agit là d'une dynamique d'auto-organisation des artistes et intellectuels algériens dans le cadre de la transition démocratique, dont le premier objectif serait de libérer le secteur culturel de la mainmise de l'Etat.
Sarah H.
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Posté Le : 25/03/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Sarah Haidar
Source : www.lesoirdalgerie.com