Algérie

Naissance de la Fondation Mouloud-Feraoun pour la culture et l'éducation



Le 26 de ce mois de mai 2012, année du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, des hommes et de femmes se sont réunis au Centre de jeunesse de Zéralda pour donner naissance à la Fondation Mouloud- Feraoun pour la culture et l'éducation.
Ils et elles sont venus de nombreuses régions du pays : El Oued, Tamanrasset, Oran, Tizi- Ouzou, Sétif, Djelfa, Tlemcen, Ghardaïa, Batna, Sidi-Bel-Abbès, Alger… Ce sont des professeurs d'université ou éducateurs-enseignants, des agronomes ou agriculteurs montagnards, des anciens ou actuels cadres de la nation, des journalistes, des professionnels de la littérature, des citoyens lambda férus de littérature.` Parmi l'assistance, se sont révélés d'anciens élèves de cet éducateur de talent que fut d'abord Mouloud Feraoun. Ils ont dit avec verve mais aussi avec beaucoup d'émotion toute leur reconnaissance envers cet homme simple, discret, généreux, mesuré et juste qui a subi l'ostracisme des uns et l'incompréhension des autres par le truchement de contre-vérités et des dénigrements. En présence d'un huissier de justice, l'assistance, érigée en assemblée générale constitutive, a adopté le statut de la Fondation puis a procédé à l'élection de son président et de son bureau constitué de 3 femmes et de 5 hommes. Dans son programme d'action de l'année en cours, la Fondation Mouloud-Feraoun se propose d'abord de contribuer à la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie à la veille de laquelle Mouloud Feraoun fut assassiné en compagnie de cinq de ses camarades par les hordes de l'OAS. Enseignant de formation, il est plus connu en sa qualité d'écrivain. Il écrit son premier roman, Le Fils du pauvre en 1939 qu'il n'arrive à publier qu'en 1950. Œuvre majeure, elle fut traduite en une trentaine de langues et devient un classique de la littérature algérienne. De nombreuses générations de collégiens et lycéens ont lu et étudié les morceaux choisis de ce roman entré dans l'universalité. D'autres romans suivront : La terre et le sang, Jours de Kabylie, Les chemins qui montent. Mouloud Feraoun commettra aussi un essai sur les Poèmes Si M'hand Oumhand, le célèbre barde kabyle. Son Journal 1955-1962 témoigne de son patriotisme sincère et de ses tourments face au drame de la guerre de libération algérienne. La traduction en arabe de ce journal est publiée en Egypte dès 1963. D'autres œuvres seront publiées post-mortem : «L'Anniversaire», La Cité des roses. L'œuvre littéraire féraounienne, tout à la fois dense et limpide, fait l'objet de nombreuses publications universitaires en Algérie et à travers le monde. Bon vent pour la nouvelle Fondation.




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