Algérie - A la une

Naissance de la fédération des chasseurs



Enfin, et après une vingtaine d'années de combat pour la restitution de leurs fusils de chasse confisqués par les autorités durant les années 1990 pour des raisons sécuritaires, les propriétaires de fusils de chasse se devaient bien d'avoir un cadre légal et organisé pour leur sport favori qu'est la chasse. Il faut savoir que par le passé, il existait bien une association de wilaya des chasseurs, mais celle-ci a disparu depuis belle lurette.Aujourd'hui, avec le retour de la paix et surtout la restitution des fusils de chasse à leurs propriétaires, l'organisation des chasseurs, pour s'adonner à leur sport favori, est devenue presque une nécessité. Aussi, l'honneur revient à la Direction des forêts qui a invité les propriétaires de fusils de chasse, dont le noyau est constitué d'anciens membres de l'association des chasseurs de Bouira, pour créer une fédération des chasseurs de Bouira, dans un cadre organisé.
C'est dans ce cadre que des sessions de formation ont été lancées depuis ce jeudi pour ces chasseurs autour de thèmes aussi divers que l'éthique qui doit prévaloir chez eux lors des parties de chasse, les espèces à chasser et celles à protéger, les périodes de chasse, les territoires, le maniement de l'arme, les règles de sécurité à observer, tant avec le fusil, que tout au long de la partie de chasse, etc.
La session qui a été lancée avant-hier par le wali de Bouira a duré trois jours et concerna, dans un premier temps, quelque 50 chasseurs. D'autres session auront lieu en bimensuel, c'est-à-dire tous les 15 jours, au niveau du CFPA, Hafidh-Sanhadri de Bouira, et se poursuivront jusqu'à décembre où un examen final sera organisé et des attestations seront délivrées. Signalons que cette initiative a été très bien accueillie par les chasseurs de Bouira qui étaient, du moins ceux présents à cette première session, unanimes à dire qu'il était temps pour cette filière de travailler dans un cadre légal surtout pour distinguer les espèces à chasser comme le lièvre, les perdreaux, les cailles, ou encore les oiseaux migrateurs comme les grives et les étourneaux, et en même temps, démasquer les braconniers qui n'hésitent pas à tuer des espèces protégées comme les hyènes, les renards, les chacals, et d'autres oiseaux comme les chardonnerets, les bergeronnettes, les aigles, les gypaètes barbus, et plusieurs autres petits passereaux et parfois même des singes magots qui sont abattus par des individus sans scrupules. En somme, des espèces endémiques qui seront dorénavant protégées par cette fédération dans le cadre des actions de sensibilisation et de prévoyance aux côtés des éléments des forêts et ceux du Parc national du Djurdjura (PND).
Cela étant, concernant le sanglier qui fait des ravages dans les plantations et les vergers, des battues seront également menées par cette fédération alors que jusque-là, les agriculteurs recouraient au système D avec des pièges en fils barbelés ou encore des empoisonnements, mais cela reste souvent très insuffisant face aux nombre de plus en plus important de ce suidé qui prolifère rapidement.
Y. Y.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)