Naissance de l'Organisation algérienne des droits de l'Homme

Une nouvelle organisation ?uvrant pour les droits de l'Homme vient renforcer les droits individuels et collectifs. Comptant sur la contribution de tous les acteurs de la société civile, l'Organisation algérienne des droits de l'Homme (OADH) mise justement sur la création d'un Etat de droit «basé sur les institutions et non pas sur les personnes», précise son président, Kamel Maâchou.Il rappelle, à cet effet, les péripéties par lesquelles est passée l'OADH avant d'obtenir son agrément. «L'assemblée générale constitutive de l'organisation s'est tenue le 29 juin 2017. Un mois plus tard, le dossier a été déposé auprès du ministère de l'Intérieur, mais ce n'est que le 29 mai 2019, soit près de deux ans plus tard, que l'organisation a pu obtenir son agrément», précise-t-il.
Pour lui, le mérite revient au «Hirak qui a pu nous délivrer de la bureaucratie de l'administration».
Justement, poursuit Me Kamel Maâchou, «le rôle de notre organisation est de combattre, entre autres, la bureaucratie qui sévit dans les administrations algériennes. Nous-mêmes, nous avons été victimes de ce fléau».
Pour sa première rencontre nationale qui a coïncidé avec le premier anniversaire du Hirak (mouvement populaire) et de la Journée nationale du chahid (martyr), tenue hier samedi, à l'Ecole supérieure d'hôtellerie et de restauration d'Alger, l'Organisation algérienne des droits de l'Homme a choisi d'honorer quelques personnes, notamment des moudjahidine et des sportifs mais aussi des acteurs du mouvement associatif.
Parmi les invités, le responsable à la Fédération de France du FLN (Front de libération nationale), Khelifa Mederes, qui a qualifié cette initiative de «louable» et à laquelle il adhère pleinement.
De son côté, le président du Forum national social, Djilali Djebbar, estime que ce nouveau-né est un «acquis» et un «renfort» pour la société civile. «L'Organisation algérienne des droits de l'Homme donnera un souffle à la société civile, notamment durant cette période par laquelle passe l'Algérie», dit-il.
Rym Nasri