Algérie

Naissance de l'Association nationale des techniciens de cinéma



Le Collectif des techniciens de cinéma algériens a enfin réussi à tenir son assemblée générale élective pour la création de son association nationale, une entité qui représentera et défendra les intérêts de la profession.Au mois d'octobre dernier, le Soir d'Algérie donnait la parole au Collectif des techniciens de cinéma algériens (CTCA) qui dénonçait la non-reconnaissance de cette corporation et ses multiples problèmes socioprofessionnels.
Précarisée, dépourvue de statut et perpétuellement exposée à un chômage de longue durée, cette profession, sans laquelle pourtant aucun film ne verra la jour, avait décidé de se mobiliser pour exiger une reconnaissance officielle, une affiliation à la sécurité sociale et une meilleure réglementation du secteur.
En décembre, des représentants du CTCA étaient reçus par la ministre de la Culture Malika Bendouda ; un entretien durant lequel cette dernière avait exprimé la volonté de son département de répondre aux revendications des techniciens de cinéma et a révélé un projet de loi régissant les relations de travail au sein des productions artistiques.
Mardi, la Cinémathèque algérienne a accueilli la première assemblée générale élective de l'Association nationale des techniciens de cinéma, a annoncé son président, l'assistant-réalisateur Fateh Rabia. Parmi les membres du bureau exécutif, citons : Fouad Trifi (1er vice-président), Khalifa Daïd (2e vice-président), Kenza Mehadji (secrétaire générale), Tarek Hadj Mokhnache (SG adjoint), Hamza Benbrahem (trésorier), etc.
Pour rappel, la naissance de cette association est un premier pas pour donner corps à une corporation longtemps dispersée et sujette à toutes sortes d'aléas et d'abus. L'un des membres du collectif nous expliquait, en effet, que les techniciens de cinéma sont à la fois indispensables et marginalisés, vitaux et invisibilisés : étant pour la plupart free-lances, ils travaillent souvent au noir, sont mal payés dans des délais extrêmement tardifs, ne pouvant bénéficier d'une retraite ni d'un fonds de secours en cas de chômage prolongé comme c'est le cas actuellement en raison de la pandémie de Covid-19.
Le CTCA, créé en 2016, regroupe aujourd'hui plus de 400 techniciens (assistants-réalisateurs, ingénieurs-son, chefs opérateurs, régisseurs, décorateurs, maquilleurs, éclairagistes, costumiers, etc.).
Après plusieurs pourparlers infructueux avec la tutelle, c'est la première fois qu'ils parviennent à se constituer en association nationale reconnue, plus à même de représenter et de défendre les intérêts de la profession tant avec les autorités qu'avec les producteurs de cinéma et de télévision.
Sarah H.


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