Naftal Sétif : Graves anomalies dans les stations-service 7 jours : les autres articles

16 octobre 2010, la station-service de Aïn Tebinet (R1925) de Sétif réceptionne deux cargaisons de gasoil. La première de 30 000 litres est dépotée le matin à 6h exactement.
La deuxième de 23 000 litres était «prévue» à 13h. Bizarrement aucun débordement n'est enregistré lors du dépotage. Sachant que les quantités acheminées (55 000 litres) et le stock initial (33 000 litres) jaugé, nous dit-on à la première heure (vers 6h), à la première brigade dépasse les capacités des deux cuves de la station ne pouvant contenir plus de 30 000 litres chacune. En découvrant le manque de 23 000 litres (l'équivalent de 293 448,15 DA), le chef de station alerte, à travers un rapport, le directeur du district qui ne donnera aucune suite. Il faut attendre la fin du mois de décembre (deux mois après l'éclatement de l'affaire) de la même année pour qu'une commission d'audit de la direction générale de Naftal se déplace sur les lieux.
L'inspection constate un déficit en carburants. Pour les auditeurs, l'origine de ce manque provient, selon une source, du non-dépotage d'une cargaison de 23 000 litres. Alors qu'une autre source parle du blocage volontaire des index mécaniques, car une différence a été enregistrée entre les index électroniques et mécaniques. D'après les mêmes indiscrétions, une manipulation intentionnelle de la fiche des volucompteurs (sortie du produit) a été constatée dans une station-service à Tébessa en 2009. Convaincu par les arguments du chef de la station qui l'auditionne à deux reprises en mai dernier, le conseil de discipline du district ne prononce aucune sanction : «Flairant le complot, car cette histoire de 23 000 litres dépasse le cadre d'une petite station-service, notre collègue, qui n'a rien à se reprocher, a saisi les services de sécurité. Il faut savoir qu'à l'issue de la période de travail de la première brigade (12h30) sanctionnée par des ventes de 16 000 litres de gasoil, les deux cuves devaient contenir théoriquement 47 000 litres. Lors de la relève (prise de fonction de la 2e brigade), la station, qui attendait une cargaison de 23 000 litres supplémentaires de gasoil, n'a pas réceptionné toute cette quantité. Car si on fait une petite addition (23 000 + 47 000 = 70 000 litres de gasoil), la station aurait ce jour-là connu un débordement de 10 000 litres. Ce fait ne s'est pas produit, car les invisibles mains à l'origine de ce trafic ont tout calculé. Les stations ne disposent que de jauges peu fiables et ne sont pas équipées d'une table de la chapelle, diront sous le sceau de l'anonymat des travailleurs qui posent des questions sous-entendant beaucoup de non-dits : «Pour quelle raison les écrits des fiches de stocks de la station du début du mois d'octobre 2010 ont été surchargés ' Pour quel dessein on a, à la même époque, procédé à l'annulation d'une cargaison de gasoil ' On veut connaître les causes ayant motivé la direction de mettre avant terme à la retraite un chauffeur '»
Nos interlocuteurs jettent un pavé dans la mare : «Suite à un contrôle des cuves d'un camion, un agent du dépôt d'El Eulma découvre un mélange de carburant (gasoil avec de l'essence sans plomb).» Ce fait intentionnel s'est produit début septembre 2010. Cette autre scabreuse affaire se trouve d'après nos interlocuteurs entre les mains des services de sécurité. Ce n'est pas tout, le même centre a été ébranlé en janvier 2011 par un autre acte malveillant du même type. Le pot aux roses a été découvert par les éléments de la sécurité interne de l'entreprise.