Algérie

Naftal met les bouchées doubles pour achever le programme en 2013 Réalisation des stations-services sur l'autoroute Est-Ouest



Naftal met les bouchées doubles pour achever le programme en 2013 Réalisation des stations-services sur l'autoroute Est-Ouest
Photo : M. hacène
Par Badiâa Amarni
L'entreprise Naftal est en train de mettre les bouchées doubles pour réaliser dans les délais impartis les stations-services sur l'ensemble de l'autoroute Est-Ouest. Ainsi, sur les 42 infrastructures prévues, 9 sont déjà opérationnelles et les 33 qui restent le seront d'ici la fin de l'année en cours, selon les déclarations du directeur de la communication de Naftal, Djamel Cherdoud. L'objectif est de couvrir
cet axe autoroutier tout au long de ses 1 200 km.
Les sociétés en charge de ces réalisations sont à pied d''uvre pour livrer les projets à temps et permettre ainsi aux automobilistes d'effectuer leurs déplacements sans se soucier du niveau de carburant dans leurs réservoirs et de bénéficier, en plus, d'un cadre agréable pour se reposer et se détendre. Les infrastructures déjà réalisées, implantées dans certaines wilayas, à savoir Relizane, Sidi Bel Abbès, Sétif, Bordj Bou Arreridj et Chlef, sont dotées de toutes les commodités nécessaires pour un automobiliste désirant faire une halte avant de poursuivre son voyage. Sont ainsi mis en place, outre des distributeurs de carburants, des commerces, des cafeterias et des aires de repos. Ceci en plus de distributeurs automatiques de billets (DAB), pour ceux qui n'auraient pas eu le temps de faire un détour par leur banque avant de prendre la route. L'autre nouveauté dans ces stations est leur basse consommation énergétique, car leur alimentation électrique est assurée par l'énergie solaire provenant des panneaux photovoltaïques qui y sont implantés.
La préservation de l'environnement ne s'arrête pas là. Naftal a, en effet, équipé ses distributeurs de carburants de kits de récupération de vapeur pour éviter leur rejet directement dans l'air. Toutes les normes requises en la matière sont donc prises en considération pour offrir aux automobilistes et à leurs familles les commodités nécessaires pour rendre agréable leur déplacement.
Rappelons que beaucoup d'automobilistes se sont fait piéger au tout début de l'ouverture de cet axe autoroutier, qu'ils ont attendu avec impatience pour éviter les embouteillages et réduire les délais de voyage. Tout contents d'emprunter cette voie rapide, les moins prévoyants parmi les automobilistes ont vite déchanté quand ils ont vu que l'aiguille du niveau de carburant baissait alors qu'il n'y avait pas l'ombre d'une pompe à essence à l'horizon. S'ils ne tombaient pas en panne sèche, ils étaient obligés de prendre la première bretelle de sortie et quitter l'autoroute pour aller à la recherche d'une station-service alentour. Alertés, les responsables ont été obligés de parer au plus pressé et ont mis en place, dans un premier temps, des stations-services mobiles, en attendant la réalisation de véritables stations-services, infrastructures plus que nécessaires qui auraient dû être pensées et planifiées au même temps que ce méga projet, selon les observateurs et les automobilistes eux-mêmes.

Encourager les opérateurs nationaux
Tout le monde se rappellera aussi que les deux départements des Travaux publics et de l'Energie se sont renvoyé la balle sur la responsabilité du retard mis pour lancer les travaux de réalisation de ces infrastructures de base avant de revenir à la réalité des choses.
L'Etat a donc choisi, en 2010, de confier cette mission de réaliser et d'exploiter 42 stations-services à l'opérateur public Naftal, arguant que ce choix est stratégique et a pour but «la sauvegarde de la souveraineté nationale». Une opération de gré à gré a été lancée à la place d'un appel d'offres international, d'une part pour gagner du temps et, de l'autre, pour privilégier un opérateur national qui n'aurait peut-être pas eu de chance de décrocher le marché devant des soumissionnaires étrangers d'envergure dans ce domaine.
De plus, «il était hors de question de confier la gestion d'un axe routier majeur et stratégique à des étrangers», avait déclaré le ministre des Travaux publics. Même les travaux de terrassement et de viabilisations sont confiés à la société nationale de génie civil et bâtiment (GCB), filiale de Sonatrach.
L'Algérie possède beaucoup de compétences en matière de travaux publics, ce qui l'a poussée à opter pour ce choix d'encourager les sociétés nationales à aller de l'avant et devenir compétitives.
A souligner que l'autoroute Est-Ouest sera également dotée de 56 gares de péage, 76 aires de repos et 22 centres d'entretien.
Les travaux seront lancés avant la fin du premier trimestre de l'année en cours, pour des délais allant de 18 à 20 mois.
La gestion de ce projet d'envergure sera faite avec un partenaire étranger. L'Algérienne de gestion des autoroutes (AGA) est d'ailleurs en train de préparer un cahier des charges relatif à l'appel d'offres international en vue de conclure ce partenariat.


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