Nadia Kerboua incarcérée à la maison d'arrêt d'El Harrach

Comparaissant hier devant le procureur près le tribunal correctionnel de Sidi M'hamed (Alger), Nadia Kerboua, l'ex-correspondante du quotidien le Matin à  Montréal (Canada), a été incarcérée à  la maison d'arrêt d'El Harrach, consommant ainsi le mandat d'arrêt émis à  son encontre depuis 2006 par le même tribunal. Son procès est programmé pour lundi prochain. Selon maître Chaoui, l'un des avocats de la journaliste, «cette affaire est liée à  une location de véhicule effectuée au nom du quotidien le Matin et restitué avec 10 jours de retard. L'action judiciaire avait été intentée par le propriétaire au nom de ma mandante. Ce qui lui a valu une accusation d'abus de confiance donnant lieu à  une condamnation par contumace de 3 ans de prison ferme assortie d'un mandat d'arrêt. A défaut d'attaquer le journal le Matin disparu à  cette époque, c'est ma cliente qui a payé les frais». Arrivée jeudi dernier de Paris à  bord d'un vol de la compagnie française Aigle Azur à  l'aéroport international Rabah Bitat, Mme Kerboua a été arrêtée par la police algérienne aux frontières (PAF) parce qu'elle faisait l'objet d'un mandat d'arrêt national émis en 2006 par le tribunal de Sidi M'hamed. Remise à  la sûreté de daïra d'El Bouni, elle a été libérée sur instruction du procureur près le tribunal d'El Hadjar après qu'elle eut été notifiée de sa condamnation par contumace pour abus de confiance. «La condamnation de 3 ans de prison ferme assortie d'un mandat d'arrêt ne correspond pas à  ce délit», estime maître Chaoui, l'avocat de la journaliste Nadia Kerboua.