Naciria, ou Laâziv, est une commune sise à une quarantaine de kilomètres à l'est de Boumerdès. Oubliée pendant des années, cette municipalité qui recèle d'importantes et diverses potentialités peine encore à relever le défi et rattraper le retard cumulé depuis plus de vingt ans. La localité, érigée en chef-lieu de daïra en 1997, était de tout temps le bastion de toutes les luttes, mais sa population se sent aujourd'hui marginalisée.
« Notre commune jouit d'une position géographique stratégique, mais son développement reste otage des considérations occultes », soutient Hakim, un enseignant au lycée qui espère un changement à la faveur d'un nouveau découpage administratif. La localité accuse d'énormes retards et l'équipe aux commandes de l'APC a fort à faire pour remettre la localité sur la voie du développement. Les projets réalisés ces deux dernières années sont loin de satisfaire les attentes de plus en plus accrues des 22 000 habitants. Aujourd'hui, le chef-lieu offre un décor des plus désolants. Le rond-point est bunkerisé et le sinistre décor provoqué par l'attentat kamikaze de janvier 2008 est resté inchangé. Le chômage est devenu un véritable fléau, touchant les jeunes. La zone d'activité dont il était attendu une réelle contribution à l'absorption du chômage est toujours à l'abandon. Les habitants de cette localité se plaignent aussi du déficit en matière d'infrastructures sanitaires. Selon eux, la polyclinique du chef-lieu est exiguë et les moyens humains et matériels qui y sont affectés ne répondent nullement à leurs besoins. Cet établissement n'est doté ni d'ambulance, ni d'appareils de radiologie, a-t-on constaté sur place. Autant de manques qui sont aggravés par la fermeture du centre de soins du village Iouariachen à cause de l'absence de médecin. Un problème qui se pose également au niveau des salles de soins de Taâzibt et aux villages agricoles 1 et 2.Sur un autre volet, les habitants notent que leur localité n'est pas bien lotie en infrastructures éducatives. Ils notent que le seul lycée dont dispose leur commune n'arrive plus à contenir le nombre grandissant d'élèves. Malgré cela, les responsables tardent à relancer le projet du nouveau lycée inscrit depuis plus de trois ans, mais dont le taux de réalisation ne dépasse pas 5%. De même pour ce qui est du CEM affecté au village Boumeraou, dont les travaux avancent à un rythme très lent. Bref, la liste des insuffisances est trop longue. Pour le moment, la collectivité s'est engagée dans une course contre la montre pour rattraper le train du développement. Le P/APC estime que « la tâche paraît difficile mais pas impossible, et nécessite au préalable la stabilité de son assemblée sur le plan politique. Notre APC a d'énormes problèmes à résoudre et un immense programme à réaliser pour honorer nos engagements envers notre population », nous dira le P/APC, M. Belkacem Benameur. Et d'ajouter : « Notre APC a consommé en deux ans ce qu'on n'avait pas consommé en dix ans auparavant. Nous avons aménagé trois cités d'habitation ' la cité nouvelle, les HLM et le VSA Boumraou - avec un budget de près de 30 milliards de centimes. Et nous attendons qu'on nous octroie d'autres enveloppes pour aménager les routes et les ruelles du centre-ville qui se trouvent dans un état déplorable. »
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Posté Le : 28/10/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ramdane Koubabi
Source : www.elwatan.com