Pour le ministre, il est grand temps 'd'organiser la carrière et l'état d'avancement des journalistes en récompensant les plus méritants'.
Profitant de la cérémonie d'inauguration de la station locale de la radio de Tizi Ouzou, les journalistes locaux ont sollicité le ministre de la Communication, Nacer Mehal, pour un point de presse qu'il a accepté aussitôt d'animer dans la toute nouvelle salle de rédaction de la radio locale. Concernant la nouvelle loi sur l'information, Nacer Mehal dira que 'le dossier est actuellement à l'Assemblée populaire nationale. Personnellement, j'ai été entendu au Parlement et la commission chargée d'étudier ce dossier est en train d'écouter aussi des journalistes, des universitaires et, certainement, des juristes. Et une fois que ce travail de procédure achevé ' j'espère d'ici la fin novembre ' à l'APN puis au Sénat, on passera alors à sa promulgation. Dans tous les cas, j'espère que tout sera ficelé d'ici la fin de l'année.'
À propos des nouvelles grilles de salaire des journalistes tant souhaitées par la corporation journalistique et déjà annoncées par la tutelle, le ministre de la Communication rétorquera : 'Voilà un dossier qui dépend effectivement du ressort du ministère de la Communication. Pas plus loin que lundi dernier, nous avons tenu une réunion à ce sujet, et je tiens à donner une clarification qui s'impose, et ce, en déclarant solennellement à partir de Tizi Ouzou que la grille des salaires vise l'harmonisation des salaires des journalistes relevant du secteur public. C'est une décision qui relève de mes prérogatives après avoir reçu des instructions du président de la République. Il faut reconnaître qu'il existe une certaine anarchie dans les salaires des journalistes relevant du secteur public, et il était de mon devoir d'être le premier défenseur de la dignité des journalistes. Il est utile d'harmoniser les salaires des journalistes de la presse écrite ou de la presse audiovisuelle qui font le même travail et qui ont le même grade. C'est aussi une façon d'organiser la carrière et l'état d'avancement des journalistes en récompensant les plus méritants. La commission qui travaille sur ce dossier est composée de fonctionnaires du ministère de la Communication, mais aussi de cadres du ministère du Travail et des Affaires sociales, et de représentants de l'UGTA et du Syndicat national des journalistes pour recueillir toutes les opinions.'Et je tiens à rassurer tout le monde que les travaux avancent à grands pas. Pour nous, l'essentiel est de valoriser le statut du journaliste dans la société algérienne pour que celui-ci ne soit pas un éternel misérable par rapport à un médecin ou à un professeur d'université, pour ne citer que ces deux exemples. Si nous arrivons à mettre en application la grille des salaires comme convenu d'ici la fin de l'année, tant mieux.'Sinon, ce ne sera pas la fin du monde, l'essentiel est que les nouveaux salaires prendront effet à compter du 1er janvier. Ce qui nous importe, c'est d'arrêter une grille solide, cohérente, réfléchie et consensuelle, qui servira les journalistes relevant du secteur public et qui pourra servir de référence pour le secteur privé, les syndicats étant habilités à défendre l'intérêt de la corporation journalistique d'une manière générale.'
Enfin, un confrère a tenu à rappeler le 'grave dérapage' d'une journaliste de la Radio algérienne qui a tenu tout récemment à l'antenne des propos désobligeants à l'encontre du leader du FFS, Hocine Aït Ahmed, ce à quoi le ministre de la Communication a réagi en condamnant ces propos et en promettant des 'sanctions professionnelles contre la journaliste qui a commis un impair', sanction confirmée par le DG de l'ENRS, Tewfik Khelladi, qui précisera que la journaliste en question a été suspendue d'antenne, en attendant les sanctions disciplinaires qui s'imposent.
Mohamed HAOUCHINE
Posté Le : 02/11/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Haouchine
Source : www.liberte-algerie.com