Algérie - 08- La guerre de libération

✨Nacer Eddine AIT-MOKHTAR✨ ET ✨✨Gisela GOETHNER✨✨



✨Nacer Eddine AIT-MOKHTAR✨ ET ✨✨Gisela GOETHNER✨✨

✨Nacer Eddine AIT-MOKHTAR✨
ET
✨✨Gisela GOETHNER✨✨
🔴Engagement d'un couple Germano-Algerien pour un État souverain:
📚Je me souviens très bien de notre première rencontre. C'était vers l'année 1959, nous étions sur le même quai de la gare principale de Düsseldorf ma ville natale. Tous les deux ,nous avions manqué le même train en direction de Cologne. C'était un jour du mois de janvier au froid glacial. La météo avait bien annoncé une baisse de température de 10°C au- dessus de zéro. Nous étions tous les deux sur le même quai à attendre le prochain train.
Je me précipitai devant l'affiche pour m'informer des départs et de l'horaire du prochain train à destination de Cologne et je me rendis compte à l'instant qu'il n'y avait plus grand monde autour. J'étais donc toute seule sur le quai,quand une silhouette d'homme vint vers moi et me demanda l'horaire du prochain train pour la même direction que la mienne.
Nous nous regardâmes et ce fut le coup de foudre,le destin avait voulu que nous rations le même train et le hasard ferait il que nous devrions prendre un autre ensemble ? En attendant le prochain train,je pris place au café de la gare pour me réchauffer un peu, l'heure n'était pas encore venus. L'homme me suivit et me demanda alors :
Il prit aussitôt une chaise sans attendre ma réponse. Il ne me quitta plus durant tout le voyage. D'ailleurs dans le train,il s'assit en face de moi,me regarda avant de se lever pour me dire encore : " Excusez- moi,mademoiselle, je ne me suis pas encore présenté, je suis Georges Lenoir" je tirai alors ma conclusion en pensant que ce ne pourrait être qu'un français ! Entre temps, le contrôleur entra et nous demanda de voir nos tickets. Il constata vite que mon "compagnon inconnu" devait être en 2e classe.
Il avait payé la différence et est resté avec moi dans le compartiment. Il m'avait accompagné jusqu'à la destination de Cologne. Nous nous sommes quittés en convenant d'un rendez-vous vous. Bien que cet homme m'ait énormément séduite, je n'ai par conséquent jamais été à sa rencontre. Ce n'était pas convenable pour une jeune fille de bonne famille, à cette époque, de faire connaissance avec un homme, encore plus si celui-ci était un étranger. Depuis, je n'avait plus revu ce séducteur inconnu, mais je pensais très souvent à lui avec regret d'avoir agi de la sorte.
Six mois plus tard, le hasard a voulu que nous nous rencontrions une seconde fois. Cette fois-ci pendant une très belle journée printanière, ensoleillée,venue comme pour supplanter le rigoureux froid hivernal. Je me promenais toute seule sur le grand boulevard de Düsseldorf, quand une voix masculine me surprit en m'interpellant:" Mademoiselle, vous n'êtes pas venue au rendez-vous!!"
Nous avons marché un bon moment ensemble en parlant de tout et de rien,avant de convenir d'un autre rendez-vous. Tout en sachant au fond de moi que ledit rendez-vous serait encore renvoyé aux calendes grecques, comme le premier, à la merci d'un pur hasard.
Mais que peut-on faire contre son destin? Au fait,le nouveau rendez-vous que nous avions fixé n'avait pas eu lieu comme prévu, ni à l'espace, ni au temps indiqués. Il aura lieu,plus tard, dans un endroit qui nous aura apporté plein de surprises.
Un soir, pendant que j'étais avec mon père dans le salon de notre maison,quelqu'un sonna à la porte. Mon père le fit entrer, les deux hommes se donnèrent aux accolades très amicales. C'était "Georges Lenoir" qui n'arrêtait pas de me regarder avec étonnement. Sans doute ignorait-il que j'étais la fille d'Adolf Goethner à qui il rendit visite. Moi aussi j'ignorais à ce moment-là ce qui motivait cette inopinée rencontre. L'homme resta avec nous toute la soirée en présence de mon père à pérorer sur leurs affaires que j'ignorais jusque-là. Quant à nous efforcions de faire,bien sûr, semblant de ne pas nous connaître auparavant.
Pendant leur discussion, ils avaient évoqué la nécessité d'engager des femmes qui avaient des passeports étrangers dans leur organisation secrète. La faciès européen comptait beaucoup pour accomplir les tâches en toute sécurité. Ce n'est que par la suite que j'ai compris que l'organisation dont il était question n'était autre que l'organisation Spéciale de la fédération de France du FLN à qui mon père prêtait main forte. Il s'était engagé depuis longtemps pour la cause algérienne en construisant une cache d'arme dans un garage spécialement équipé pour maquillage des voitures volées, banalisées et aménagées au transport de ces armes destinées aux combattants algériens.
Cet homme que je joignis sans plus tarder dans son organisation était responsable de l'OS. Je lui concedais volontairement mes services. Plus tard,de compagnons de lutte nous nous sommes rapprochés pour devenir mari et femme,unis pour le meilleur et pour le pire. Entre le meilleur et le pire,nous sûmes garder notre amour, notre amitié et notre fraternité en 43ans de vis commune, jusqu'à sa mort en 2002.
Avant d'entrer dans l'organisation, j'ai suivi une formation pour pouvoir en faire face:
L'emploi des armes.
Faire du sport de défense, etc
Ce fut ainsi que j'ai commencé à participer activement à la guerre de libération, sous les ordres de Madjid( ait mokhtar). J'ai pu effectuer plusieurs missions dangereuses :
▪Transporter des armes en les chargeant dans des voitures banalisées afin de les déposer dans les lieux sûrs,des dépôts particulièrement alloués dans des villes ou des garages appartenant à l'organisation Spéciale ou à mon père, Adolf Goethner qui avait installée un garage sur son terrain à Düsseldorf, spécialement aménagé pour le stockage des armes et les voitures que nous utilisions dans nos missions.
▪Déplacer les voitures de l'organisation des parkings qui étaient surveillés par la police.
▪Sortir des documents de l'appartement qui nous servait comme lieu de rencontre à Düsseldorf,Immermannstr,lequel fut surveillé par la police pendant que les camarades qui l'occupaient ont pris la fuite. Cet appartement dépourvu de toute commodité, nous servait de lieu de repos et de délibération où nous pouvions dormir et manger un peu pour ne pas trop fréquenter les restaurants et aussi les hôtels, sauf en cas d'extrême nécessité. Par manque de moyens, jusqu'au moindre ustensile, il nous est arrivé de boire notre café dans des boites de conserve.
En Allemagne, j'ai dû moi aussi abandonner mes études pour combattre aux côté de mon père qui s'était déjà engagé dans la lutte pour la libération de l'Algérie. Il avait construit un garage sur son terrain privé pour le stockage des armes destinées aux combattants de l'OS de la fédération de France. Ces armes que nous acheminions scrupuleusement dans nos voitures banalisées vers d'autres destinations.
C'est sur ce même terrain que fut installé l'immeuble de l'embrassade d'Algérie de l'époque et symboliquement, le garage fut aussi remonté dans un coin de jardin où il s'y trouvait jusqu'à une époque récente.
🔴Le couple Aït-Mokhtar retrouve l'Algérie indépendante :
📚Après l'indépendance, comme la majorité des combattants nourris d'ambition de construire un pays sur de bonnes bases,le couple Aït-Mokhtar,Madjid et Ghozela,regagne l'Algérie. Une fois la paix revenue,Nacer- Eddine"le grand terroriste" se remet modestement aux études en se réinscrivant en deuxième année de médecine à la Faculté d'Alger. Graduellement, il passe son doctorat à Alger et son agrégation à Bruxelles. Il terminera sa carrière universitaire comme professeur agrégé de gynécologie obstétrique à l'hôpital Par et d'Hussein Dey à Alger où il fut également chef de la Clinique de gynécologie.
Ce n'était pas facile pour mon mari d'y arriver, ce fut alors une autre lutte, un autre parcours de combattant,souvent semé d'embûches qu'il devait mener. Mon mari fut démobilisé en juillet 1962 avec une prime de démobilisation équivalant à deux mois de permanence, soit une pension de 1000 francs anciens.
Étant sans ressources, nous nous sommes rendus d'abord auprès de mon père, Adolf Goethner,à Düsseldorf( Allemagne).par manque de ressource, Madjid, avait été contraint de travailler, dans les pomme de terre, ce qui constituait pendant longtemps la nourriture de base de toute la nourriture de base de toute la population allemande d'après guerre.
Le 21 août 1962, notre fils,Sadek est né à Düsseldorf et vers la fin octobre 1962,nous somme rentrés avec un bébé de deux mois à Alger. Aussitôt Nacer-Eddine s'est inscrit en deuxième année médecine à la faculté d'Alger. Il percevait une petite bourse d'étude qui ne nous faisait ni vivre ni mourir. Juste de quoi survivre.
Mon mari n'a jamais demandé au gouvernement algérien de l'aide financière ou quoi que ce soit. Nous sommes arrivés par notre propres mayens, grâce à notre travail. Dans notre parcours, il n'y a jamais eu de résultats sans peine.
Nous avons occupé un viel appartement dépourvu du strict minimum vital, à Alger. La chambre à coucher était équipée d'un semblant de lit et de quelques objets de fortune.
Toutefois, la situation devenant de plus en plus intenable avec un bébé à charge, je décidai de travailler afin de subvenir aux besoins. On était uni pour l'Algérie, avant 1962, nous devons être désormais unis pour éloigner la misère et la précarité dans lesquelles nous nous retrouvons après l'indépendance.
Mon époux, pour préparer son agrégation de Professeur en médecine, avait étroitement travaillé avec le Professeur Vokaer,chef de service en Gynécologie auprès de l'hôpital Brugmann à Bruxelles.
Le professeur Vokaer avait à cette période la réputation d'être l'un des meilleurs médecins en Europe. Beaucoup de grandes personnalités de haut rang se faisaient soigner chez lui, entre autre, la princesse de Luxembourg.
Le professeur Vokaer estimait énormément le travail de mon époux dans son service et vu qu'il était en âge de retraite, il a voulu absolument que mon mari assure la succession dans son service,bien après son départ à la retraite. Considérant que ce service de gynécologie obstétrique représentait une bonne partie de sa vie et de son labeur ,l'illustre médecin ne voulait confier la succession qu'à l'un de ses meilleurs confrères, en l'occurrence, Nacer-Eddine Ait-Mokhtar.
Sans vouloir compromettre l'offre et la considération, et avec tous les respects au Professeur, collègue et ami,mon époux qui était déjà pétri dans le nationalisme et la fureur de construire un pays,libre et indépendant, refusa gentiment la proposition. Sans doute,nourri aussi du désir de monter un service de santé qui s'élargira dans cette Algérie en développement, Nacer-Eddine avait à choisir entre le sacrifice de monter un secteur sanitaire naissant dans son pays qui en avait tant besoin ou faire une belle carrière couronnée de privilèges en Europe. En tant que révolutionnaire,mon mari opta sans tergiverser pour la première.
Ainsi,très touché par cette proposition, la réponse de mon mari était négative. Il a rétorqué à son Professeur : "Il faut absolument que je retourne en Algérie, pour être au service de mon pays, je doit contribuer à la formation des étudiants algériens qui ont certainement besoin de prestations en matière de gynécologie".
🔴Un combat contre la sclérose en plaque :
📚Malgré son handicap, il avait continué à travailler et à faire des recherches en cancérologie gynécologique et la cytopathologie,en utilisant le microscope "Zeiss".il avait travaillé ainsi pendant quelques années, jusqu'en 1992.
En pleine décennie noire où l'on sortait de chez soi sans jamais être sûr de rentrer le soir, Nacer-Eddine,en dépit de son état de santé dégradé, allait régulièrement, très tôt le matin pour travailler à l'hôpital Béni Messous. J'étais dans l'obligation de lui servir de chauffeur en l'y déposant chaque matin vers 7h30,avant que je rejoigne mon poste de travail. La charge m'était donc trop lourde,mais j'assurais mes tâches avec audace.
En 1992,il fut hospitalisé à la Clinique de Sclérose en plaques à Bruxelles en Belgique, hôpital spécialisé. Il avait obtenu une prise en charge de six semaines pour aller se faire soigner à l'étranger.
La durée de prise en charge s'acheva sans apporter la moindre amélioration à l'état de santé de mon mari. J'entrepris un entretien avec son médecin soignant pour de plus amples explications à ce sujet. Le docteur Demonti m'a expliqué que la prise en charge devait se prolonger dans la durée indéterminée. De son avis mon mari ne devait pas quitter l'hôpital de sitôt.
Pour faire face à ce problème, je me suis rendue de nouveau à Alger,en laissant mon mari à l'hôpital de Bruxelles, dans le dessein de demander la prolongation de la prise en charge, mais en vain,ma demande de prolongation fut catégoriquement refusée. Je me suis alors adressée à des amis dans l'espoir d'obtenir de de l'aide. Cet intermédiaire nous valut encore une prolongation d'uniquement quinze jours.
Je suis retournée à Bruxelles. Abattue par cette irresponsabilité pour un État d'abandonner un militant,haut cadre d'État, un révolutionnaire qui avait tout sacrifié pour l'indépendance et la construction de l'Algérie. La couverture sanitaire était donc insuffisante pour une réelle prise en charge,cela demandait au moins un à deux mois de plus.
Pendant toute cette période, je me sentais seule et délaissée. Personne n'était à mes côtés pour m'aider,ne serait-ce que pour me remonter le moral,mais l'école de la vie et le parcours que j'avais mené depuis la deuxième guerre mondiale m'avaient appris à ne jamais baisser les bras ou m'incliner devant l'adversité.. Je repris aussitôt force en réfléchissant à d'autres éventuelles solutions. Soudain, je me rappelai avoir souscrit à une assurance privée en Allemagne et de ce fait,il ne me restait qu'à y aller chercher de l'aide.
J'ai quitté Bruxelles de nouveau, cette fois-ci pour me rendre en Allemagne, laissant mon mari à l'hôpital. Je me suis rendue auprès de ma caisse d'assurance-Maladie,la DKV à Köln(Cologne)"caisse allemande d'assurance des maladies ",pour y faire souscrire mon mari. J'avais une chance inouïe, la caisse l'avait accepté parmi ses adhérents.
Je venais donc de régler un énorme problème.
j'étais alors dans un vrai dilemme, je n'avais plus d'autre choix que de m'adresser à mes collègues diplomates afin de m'aider pour que je puisse me déplacer à l'hôpital et apporter les médicaments pour mon mari. Histoire de me couvrir. Quelques jours après, le Neurologue militaire qui soignait mon mari à l'hôpital militaire de Ain Naâdja,voulut comprendre un peu plus ma situation.
Est ce que vous êtes allemande, madame ?
Oui bien sûr....
Vous n'auriez pas,la possibilité de faire soigner votre mari en Allemagne...
Oui,docteur...
Alors de grâce, faites le madame, ici n'avons les moyens...nous manquons de tout!
Déçue au fond de moi....j'avais préparé toutes ses affaires après avoir demander à l'infirmier de service de mettre une chaise roulante à ma disposition pour le transporter jusqu'au le parking, l'infirmier m'a répondu" Nous n'avons pas de chaise roulante disponible " A la place d'une chaise roulante ,il m'apporta un chariot qui servait à transporter du matériel.Ce chariot n'avait même pas de rebords sur lesquels Nacer Eddine pourrait s'agripper et l'infirmier était très gêné. Il repartit en s'excusant de ne pas pouvoir rester pour m'assister à cause du manque criard de personnel. Je me retrouvais toute seule face à mon mari handicapé et qui ne pouvait plus se lever sans assistance.
Je quittai la chambre des malades et je fonçai sur le bureau du personnel dans l'espoir de trouver quelqu'un qui pourrait m'aider. Plusieurs patients attendaient là impatiemment. Aucun d'eux ne pouvait me venir en aide. J'avais tenté des acrobaties pour le placer sur le chariot en me disant en mon for intérieur : " Qu'elle honte!"
En arrivant à l'hôpital de Munich, le Pr Struppler chef de service de Neurologie nous accueillit en personne,épaulé par son équipe de médecins et son personnel. Tout s'impatientaient de recevoir le Pr Ait-Mokhtar d'Alger. Ce geste m'avait profondément touchée.
🔴Retour forcé en Allemagne :
📚Pendant une année entière de notre installation en Allemagne, Nacer-Eddine était hospitalisé à la clinique d'Asbach alors que ma mère et moi avions occupé notre nouvelle demeure réservée à Kaarst.
Sur le plan matériel, la vie n'était pas meilleure non plus,pour faire face aux exigences des soins intensifs,il nous fallait quelques rentes supplémentaires en device. Une question me tarauds l'esprit : que faire? Moi qui me retrouvais seul depuis déjà une décade.
D'une hospitalisation à une autre,d'une urgence à une autre,mon parcours sur un chemin de plus en plus escarpé me livra toute seule à une souffrance. Mon mari gravement malade,frappé d'une paralysie totale du côté droit de son corps, mes enfants encore en formation, vivaient loin de moi et ne pouvaient pas encore m'apporter leur contribution.
C'était la période, la plus dure de ma vie j'assurais ses soins jours et nuits et toujours avec la peur dans le ventre, je ne voulais pas le perdre. J'avais depuis tout le temps lutté avec acharnement pour qu'il survive. J'entends encore aujourd'hui les sirènes des ambulances qui l'avaient amené dans les hôpitaux ou cliniques à n'importe qu'elle heure de jour comme de nuit. Je ne l'avais jamais quitté, je restais à chaque fois avec lui à l'hôpital pendant toute la durée de son hospitalisation et il m'arrivait de dormir même pendant des nuits. Je ne l'avait jamais quitté, je restais à chaque fois avec lui à l'hôpital pendant toute la durée de son hospitalisation et il m'arrivait de dormir même pendant des nuits dans sa chambre. Je l'aimais tellement que je refusais obstinément l'idée de le perdre. Cette réalité qui,pourtant, hantait de plus en plus mon esprit. Le 10 juin 2002,j'ai rapatrié son corps en Algérie et je l'avais fait enterrer,le 12 juin 2002 auprès de son père au cimetière de sa famille, près de bejaia.
💐 LA DISPARITION D'UN HÉROS 💐
Il nous a quittés,aussi silencieux car il était,toujours silencieux. Ce qui lui avait valu le surnom "le chat" et il était toujours ainsi,on ne le remarquait pas,il avait les allures et les démarches d'un félin,tantôt, il était là, à pas de loup,tantôt, il disparaissait, sans laisser de traces,sans que quelqu'un ne l'eusse remarqué.
Je me demande encore aujourd'hui :


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