Algérie

Nacer Boudiaf : «Je relancerai le RPN»



Nacer Boudiaf, le fils du défunt président, a dit, hier, au Théâtre régional Malek Bouguermouh de Béjaïa (TRB), sa détermination à  continuer son combat pour que la lumière soit faite sur l'assassinat, le 29 juin 1992 à  Annaba, de son père Mohamed Boudiaf. Invité du café littéraire, Nacer Boudiaf, portrait craché de son père, a animé sa première conférence publique depuis la sortie de son livre, Boudiaf, l'Algérie avant tout !, aux éditions Apopsix. A la question, posée par un citoyen, de savoir s'il s'investira dans la politique, le conférencier répond par l'affirmative avec l'engagement qu'il prend publiquement de relancer le parti de son défunt père, à  savoir le Rassemblement patriotique national (RPN). Mais à  une condition : celle de trouver écho chez les Algériens. En précisant àªtre prêt à  poursuivre ce que son père a débuté, Nacer Boudiaf s'est ainsi posé la question de savoir si le peuple «l'est aussi». «Je me battrai avec l'apport du peuple», déclare-t-il. «Ce qui arrive à  l'Algérie me fait mal. Il faut faire quelque chose et je vais le faire», a-t-il rétorqué. «Je vais reprendre le flambeau, je relancerai le RPN inch Allah», s'engage-t-il, avant qu'une voix s'élève dans la salle pour exprimer son adhésion sous les applaudissements de l'assistance. «Mon père, en six mois, a pu créer un projet de société alors qu'eux, pendant 50 ans, n'en ont rien fait», lance-t-il, convaincu que, outre les affaires de corruption divulguées, comme celles de Hadj Bettou, et des faux moudjahidine, ce qui «a le plus dérangé l'establishment était la création du RPN». «Malheureusement, ils l'ont pris de vitesse», accuse le conférencier. Dans son livre, le fils de Mohamed Boudiaf accuse autant les «hommes du Président» que ceux du «sérail» d'avoir été complice «d'une manière ou d'une autre» de l'assassinat du chef de l'Etat, réfutant la thèse officielle d'un «acte isolé» et soutenant celle d'un «complot». Revendication est faite de rouvrir le procès à  l'issue duquel, pour rappel, le sous-lieutenant Lembarek Boumaârafi, membre du GIS, qui a tiré dans le dos du président Boudiaf, a été condamné à  la peine capitale. Un procès qui a été qualifié de «pièce théâtrale». Dans le livre, il est aussi question du rapport de la commission nationale dont les résultats n'ont pas été publiés intégralement. «Une bonne partie a été occultée, celle soulignant le rôle des services de sécurité», précise le conférencier qui dit sa certitude que «si on avait eu ce rapport en complet, on aurait compris beaucoup de choses», suggérant des complicités au plus haut niveau.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)