Nabilla produit de la téléréalité et de la guerre

«Les journalistes font très bien leur travail en général, mais parfois, ils trouvent la petite phrase de trop. On m'a demandé ce que Ayem et Amélie m'avaient apporté, si elles me manquaient, etc... Et j'ai dit que je ne les voyais plus parce que j'étais passée à autre chose et ça a été retranscrit tel quel!» Nabilla BenattiaDevenue célèbre avec cette phrase iconoclaste «Allô», Nabilla Benattia la Franco-Algérienne est de retour sur NRJ 12 avec sa propre émission, «Allô Nabilla». Une seule phrase aura suffi à la rendre célèbre. Depuis son désormais mythique «Non mais allô quoi!», Nabilla Benattia occupe l'écran médiatique et trône au sommet du buzz sur Internet et les réseaux sociaux. Mais jamais la star des Anges de la téléréalité n'aurait pensé avoir de telles retombées. Avait-elle préparé son coup ou le hasard a-t-il simplement choisi pour elle' sur NRJ 12, Nabilla Benattia revient avec son propre «Dynasty show», un programme nommé «Allô Nabilla» et qu'elle qualifie elle-même d'inédit: Avec son producteur, ils appellent son émission l'Ovni, car c'est un vrai Ovni ce programme! C'est quelque chose qui n'a jamais été faite auparavant. C'est une émission familiale. C'est ça qui pourrait résumer le show» Dans cette émission, Nabilla est entourée de sa mère, de sa grand-mère, de son frère, de son petit ami et de quelques copines. Mais sa famille algérienne n'apparaît pas dans ce programme, seule, la famille de sa mère d'origine française est mise en vedette. Selon certaines sources, son père et sa famille en Algérie ont refusé de participer à cette émission de téléréalité. Sa famille française, quant à elle, a accepté d'être filmée, même s'il n'a pas été facile de la convaincre. Elle parle aussi de ses amies Ayem et Amélie qu'elles disaient ne plus vouloir revoir dans une interview du magazine Téléstar. Et là, Nabilla sort les griffes pour s'en prendre à la presse célère Allô. Mais cette Nabilla qui est le produit de consommation d'une télévision française dégoûte face à l'autre, Nabilla de 9 ans qui est devenue, avec son père et son frère, le porte-voix de la lutte contre la politique des «frappes ciblées» de l'armée américaine. Censés combattre l'ennemi, les drones tirent aveuglément, quitte à toucher des civils, dénonce cette famille qui a fait le déplacement aux Etats-Unis. Elle en a d'ailleurs fait les frais, puisque Nabilla et son frère ont été blessés, et leur grand-mère tuée, il y a un an. C'était le 24 octobre 2012, la veille de l'Aïd al Adha, ou Aïd al Kébir. Nabila récoltait des légumes dans un champ attenant à la maison de sa grand-mère, avec sa petite soeur Asma, âgée de 5 ans, et six cousins. Momina Bibi leur apprenait à savoir comment reconnaître le gombo mûr, relate Al Jazeera. Comme «24 heures sur 24», ils entendaient le bourdonnement des drones -un bruit que «même un enfant de 2 ans saurait reconnaître», a confié le frère de Nabila, Zubair, âgé de 13 ans. Deux Nabila au combat totalement différent.
amirasoltane08@live.fr