Algérie

Naâma : Tiout, une oasis qui veut renaître


Naâma : Tiout, une oasis qui veut renaître
Tourisme - L'oasis de Tiout, située à 82 km au sud de Nâama, dispose de tous les atouts pour devenir une destination touristique privilégiée.C'est une région constamment en quête d'opportunités pour valoriser et exploiter ses richesses. Les habitants de Tiout qui vivent dans des ksours, à l'ouest de la chaîne montagneuse de l'Atlas saharien, aspirent à un regain d'intérêt et une reprise de l'activité touristique dans cette région par la valorisation des sites archéologiques ainsi que du produit touristique local.
Il s'agit également de promouvoir les structures d'accueil. Les différents acteurs du secteur de la région de Tiout estiment que la baisse de l'activité touristique s'explique par l'absence de guides qualifiés pour accompagner les groupes de touristes notamment étrangers et par le manque de programmes d'information et de communication devant mettre en exergue les sites touristiques de la région et faire découvrir ses potentialités historiques et naturelles.
Henine Mohammed, président de l'association nationale touristique Kounouz El-Djazaïr (Trésors de l'Algérie), fondée dans la commune de Tiout en juin dernier, rappelle que la région dispose d'un patrimoine matériel important pouvant devenir un produit touristique à exploiter et à faire découvrir. Parmi ces atouts, figurent le vieux ksar de Tiout et sa mosquée, deux sites édifiés au début du 14e siècle de l'ère chrétienne (1305) se distinguant par leur architecture traditionnelle et saharienne, adaptée aux spécificités et au climat de la région. La région compte également plus de 40 habitations anciennes, véritables musées renfermant des instruments et ustensiles usuels traditionnels.
Ces maisons familiales abritent également des ateliers de tissage, de poterie et autres activités manuelles héritées de génération à génération.
La commune de Tiout se distingue également par la variété de ses sites archéologiques, historiques et naturels. Le plus connu est sa station de gravures rupestres, témoignant de l'activité humaine remontant à plusieurs millénaires. Ce site préhistorique mérite d'être connu de tous.
Il est impératif d'inculquer l'importance de sa préservation de toutes formes de dégradations, a souligné Henine Mohamed. De son côté, le président de l'association le Vieux ksar, Ahmed Boutrad, estime que d'autres sites sont à protéger et à valoriser comme les sources d'Aïn Aïssa et d'Aïn Lahlaf dont les eaux ont des vertus curatives notamment pour les maladies dermatologiques.
Le ksar de Tiout est connu également pour sa vieille mosquée qui compte une salle d'enseignement du Saint Livre, appelée en tamazigh «takhabichet».
Des ruelles et des derbs convergent vers cette mosquée qui dispose également d'une placette appelée «tasfelt», conçue comme lieu de repos et de réunions. Ahmed Boutrad déplore l'état de dégradation des constructions du ksar dont certaines se sont effondrées. D'autres sites ont pratiquement disparu. Un habitant du ksar, Rahou Abderrahmane, un passionné défenseur du patrimoine local, a souligné la nécessité pour toutes parties concernées de la commune, les associations, les professionnels du secteur, la direction du tourisme et les autres organismes d'?uvrer pour développer le secteur, créateur d'emplois et de richesses.
Il s'agit d'encourager les investisseurs à opter pour ce créneau en initiant des projets touristiques et en privilégiant la formation d'artisans pour redonner vie à des activités ancestrales, a-t-il ajouté.
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