Algérie

Naâma : Plus de 200 000 mines antipersonnelles détruites



En visite dans la wilaya, deux membres de l?ONG « Handicap international », en l?occurrence Melles Salima Rebbah et Sophie Bonichon, se sont entretenues avec le président de l?association des handicapés, le responsable de la direction des moudjahidine et les représentants de l?Education et de l?ODEJ (ex-CIAJ), sur la présence des mines antipersonnelles et sur leurs effets dévastateurs dans la région. Cette entrevue vise à s?enquérir du système de prévention qui prévaut actuellement pour la protection des populations situées dans les zones à risque. Cette séance de travail a permis aux membres de cette ONG de saisir, sur le vif, d?émouvants témoignages, notamment de ceux des victimes de mines héritées de la période coloniale. A l?Ouest et au Sud Ouest, les deux lignes (Morice 1958) et (Challe 1959), s?étendent sur une longueur de 700 km, allant de Marsa Ben M?Hidi jusqu?à Béchar, en passant par les localités d?El Aricha, Naâma, Mecheria, Aïn Sefra, Moghrar, Djeniène Bourezgue et Béni-Ounif. Notons que la majeure partie (332km) de ces lignes est implantée sur le territoire de la wilaya. Des décennies après l?indépendance, d?innocentes victimes ont été atteintes dans leur intégrité physique, notamment des enfants qui, assez souvent, prennent ces engins mortels pour des jouets. La direction des moudjahidine de Naâma semble avoir actualisé ses chiffres et fait état de 142 victimes, dont 36 sont mortes sur les lieux des sinistres. Alors qu?aucune cartographie n?existe, pouvant faciliter le déminage de ces régions, plusieurs opérations ont été effectuées par des services spécialisés de l?armée, dont la plus récente remonte à 2006. Selon le dernier bilan arrêté au 31 mars 2007, ces travaux de déminage ont permis la découverte et la destruction de 218 611 mines antipersonnelles et 251 mines éclairantes. Cependant, la question reste toujours posée quant au nombre de mines intensément « semées » par l?armée coloniale, qui demeurent jusqu?à présent enfouies dans le sol et continuent de menacer les populations des zones reculées et leur environnement.


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