Algérie

Nâama Les éleveurs crient au dénuement



Entre autres points inscrits à l'ordre du jour et soulevés par les éleveurs de la wilaya de Nâama, à l'issue d'une A.G. extraordinaire, tenue tout récemment au siège de la chambre de l'Agriculture, la sempiternelle et non moins lancinante question de la cherté de l'aliment de bétail qui les affecte sérieusement et dont le monopole est quasiment détenu par les spéculateurs qui le revendent à raison de 2.200 DA le quintal. «Certes, clame un des leurs, les dernières pluies qui se sont abattues sur le territoire de la wilaya auront un impact positif sur le couvert végétal. Néanmoins, avec le froid et la gelée qui commencent à s'installer sur les hautes plaines steppiques, ce dernier n'est pas encore en mesure de garantir une offre alimentaire suffisante d'où la nécessité pour l'éleveur de fournir une nourriture assez consistante à son cheptel, notamment aux brebis, appelées à mettre bas dans les jours qui viennent...» Un autre intervenant dira à son tour: «certains commerçants de circonstance, sans foi ni loi, savent pertinemment qu'en cette période de froid, les éleveurs ont davantage besoin de l'aliment de bétail pour nourrir leurs bêtes. Ils achètent au préalable le produit, le stockent et une fois le moment venu, ils affichent les prix qu'ils veulent sachant que les éleveurs sont à leur merci...» Connaissant, quelque peu, les rouages du marché de l'aliment de bétail, d'autres éleveurs ont dénoncé également les pratiques indignes de certains minotiers qui, expliquent-ils, acquièrent facilement le blé et la farine auprès de l'OAIC à des prix raisonnables, mais se réservent spécialement à la vente du sous-produit (le son), outrepassant la mission première dont ils sont investis. En résumé donc, cette rencontres des éleveurs de Nâama se veut, ni plus ni moins, qu'un SOS adressé aux hautes instances du pays dont le ministère de l'Agriculture et les responsables de l'OAIC pour trouver une formule de soutien aux éleveurs afin de préserver le cheptel de la wilaya ou du moins ce qui en reste.


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