Algérie

Nâama Le cheval au petit trot



Evoquer les traditions populaires dans lawilaya de Nâama sans citer le cheval serait une grave omission à son encontre,estiment certains connaisseurs, au regard du rôle qu'il a joué et continue dejouer dans la vie sociale des éleveurs de la région, depuis les travauxdomestiques jusqu'aux concours équestres, en passant par les fantasias et lacélébration des fêtes populaires et nationales. Certains lui reconnaissent mêmeune participation dans la guerre de libération en assurant le transport desmunitions et autres vivres pour les moudjahidine. Aujourd'hui, et mis à part peut-être un programme d'améliorationgénétique initié en sa faveur, entre autres espèces, le cheval barbe notamment,il reste le parent pauvre du développement rural malgré la consistance desprogrammes concernant la steppe. «Avec la stérilité du couvert végétal à la suite des longuesannées de sécheresse, la dégradation des conditions de vie des éleveurs,conjuguée à la cherté de l'aliment de bétail, nombreux sont les mordus ducheval qui, bon gré mal gré, se sont défaits de leurs chevaux faute desollicitude et de soutien à l'élevage équin, considéré pourtant comme unepriorité dans le cadre du développement pastoral, souligne Hadj Tayeb, unéleveur de la région, avant d'ajouter: «Aujourd'hui, l'élevage du cheval coûteles yeux de la tête et seuls les éleveurs aisés en disposent». Face au désintéressement somme toute forcé des éleveurs moyenspour le cheval, certaines traditions, comme par exemple les concours équestresorganisés à Mécheria chaque année durant la fête du 1er Novembre, ont toutsimplement disparu, au grand dam de la population locale, privée d'unemanifestation qui draine pourtant la foule venue des wilayas avoisinantes. Pisencore, le complexe hippique de Mécheria, situé pourtant dans un magnifiquesite, est en proie à une dégradation sans précédent.  Ila fallu qu'un volontaire mordu du cheval, en l'occurrence Mohammed Fillali,propriétaire de quelques chevaux, s'engage pour que l'activité équestreredémarre cahin-caha. «Mais compte tenu de l'état de dégradation dans lequel setrouve aujourd'hui cet établissement, souligne notre interlocuteur, quinécessite de gros aménagements aussi bien au niveau de l'infrastructureelle-même qu'au niveau des pistes de dressage, ce centre ne peut répondre auxattentes des jeunes qui s'empressent de s'inscrire dans l'école de formation».Loin de se décourager, M. Fillali compte aujourd'hui sur le secrétaire généralde la wilaya, M. Boucif, qui, a-t-il dit, ne ménage aucun effort pour aplanirles difficultés rencontrées sur le terrain, d'autant plus que les jeunes etmoins jeunes de la région ont affiché un engouement certain pour les sportséquestres.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)