C'est un jeune homme visiblement outré, voire indigné, qui s'est présenté à notre bureau, le c'ur serré, la gorge nouée pour dénoncer la négligence qui caractérise les services de maternité relevant de l'E.P.H de Méchéria, négligence qui aurait, selon le plaignant, entraîné
le décès de son nouveau-né.
En effet, selon ses déclarations, il avait conduit, lundi dernier, le 9 avril, son épouse, enceinte, au service de maternité pour un accouchement. Cette dernière avait subi les examens et les analyses nécessaires, souligne le plaignant. Le cas de son épouse a nécessité une césarienne. L'intervention chirurgicale, effectuée par le médecin gynécologue, s'est déroulée le plus normalement du monde en ce sens que le bébé a été extrait vivant du ventre de sa mère. Ce que le plaignant reproche à ces services, c'est que son bébé n'aurait pas été gardé suffisamment en observation: «A peine venu au monde, soit une heure seulement après l'accouchement, il m'a été remis pour le conduire au domicile familial bien que sa mère était encore alitée. Une fois arrivé à la maison, souligne-t-il, l'on a tenté de l'allaiter suivant les conseils du médecin de service mais, hélas ! Toutes nos tentatives ont échoué. Le bébé refusait toujours de pendre son lait. Il pleurait, il se débattait dans tous les sens, sa peau devenait tantôt rouge, tantôt violette. Face à cette situation pour le moins inquiétante on l'a rapidement présenté aux services de maternité. Malheureusement, les responsables de cette structure n'ont pas voulu le recevoir et m'ont ordonné de le faire transiter par les services des U.M.C. Une fois arrivé au niveau de ces services, il m'a fallu attendre un bon moment parce que le médecin de service était occupé, semble-t-il, et lorsqu'il est revenu pour prendre en charge le bébé, il n'a fait, hélas, que constater le décès du bébé, à la grande déception de sa mère. Pour éclaircir cette affaire, nous nous sômmes rapprochés des responsables concernés dont le directeur de l'E.P.H de Méchéria et le chef de service de la maternité.
Le premier dira: «J'ai eu vent de cette affaire et après consultation du dossier, j'ai constaté qu'il n'y a eu aucune négligence à l'égard du bébé. Le nouveau né a crié après sa naissance. Le médecin n'a relevé chez lui aucune pathologie grave. Il n'a fait aucun signe d'appel donc il fallait le libérer parce qu'on ne peut pas garder un bébé sain dans un milieu infecté de microbes. D'ailleurs, le père du bébé vient de déposer une plainte et le parquet, territorialement compétent, a ordonné une autopsie qui déterminera, exactement, les causes du décès».
Quant au second, le chef de service, celui-ci s'empressa de dire: «Je déclare, en mon âme et conscience, qu'il n'y a eu aucun manquement à l'éthique professionnelle. Le bébé aussi bien que sa mère ont été, correctement, pris en charge. D'ailleurs c'est le médecin compétent qui a décidé de sa sortie après s'être rassuré de sa bonne santé et puis cette démarche se fait avec tous les bébés déclarés en bonne santé.
Que s'est-il passé après que le bébé a rejoint son domicile' A-t-il été, correctement, nourri en fonction des indications du médecin' N'a-t-il pas subi un quelconque mauvais traitement ' Je suis loin de pouvoir dire quelque chose là-dessus», conclut le chef de service.
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Posté Le : 19/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M S Laradji
Source : www.lequotidien-oran.com