NAÂMA Pour une autosuffisance agricole

Placée sous le thème «Les jeunes au service de l'agriculture et de la sécurité alimentaire», la Journée nationale de vulgarisation agricole, dans sa 18e édition, a été marquée par une vaste exposition étalée sur l'esplanade du CFPA de Aïn-Sefra, à laquelle ont pris part, outre les services de la DSA, la Conservation des forêts, l'HCDS, l'Itelv (technologie des élevages), des agriculteurs, des apiculteurs, des producteurs laitiers et des éleveurs qui ont présenté des produits locaux.
Une rencontre de vente, d'échange et particulièrement de lancement de la campagne agricole. C'est ainsi que la wilaya de Naâma, qui compte 13 443 agriculteurs, 87 apiculteurs et quelque 10 000 éleveurs pour 900 000 têtes, a bénéficié de plusieurs programmes de relance économique et de soutien au développement rural et de la steppe, des programmes conçus pour plusieurs projets de proximité lancés par la Conservation des forêts de la wilaya de Naâma au profit des fellahs et des éleveurs, dont on note l'attribution pour l'élevage d'ovins, de volailles et de lapins, visant d'un côté la création de l'emploi, et de l'autre, à freiner un tant soit peu l'exode rural. Une mesure d'accompagnement favorablement accueillie dans les milieux des couches défavorisées des zones éparses. Pour l'ovin, 17 éleveurs ont bénéficié chacun d'un troupeau de 10 têtes de brebis et 2 de béliers, 7 unités de volatiles ont été accordées aux aviculteurs et trois pour l'élevage de lapins. Par ailleurs, 10 kits solaires ont été installés au profit de plusieurs groupements d'habitation rurale, ainsi que le forage des puits de parcours au profit des nomades. On retient aussi dans les milieux ruraux des projets pour la protection des oueds et la conduite d'irrigation des eaux par des séguias au profit des fellahs pour leur périmètre agricole avec la construction de bassins de réserve, indique la Conservation des forêts. Idem pour l'HCDS qui a contribué dans ces mêmes projets, notamment dans la protection et l'amélioration des parcours de transhumance et la mise en défens qui peuvent assurer une meilleure production fourragère et préserver l'activité de l'élevage, par la protection et la restauration des parcours naturels, l'amélioration des conditions d'abreuvement du cheptel, la diversification des activités de la steppe, la valorisation des eaux superficielles. Concernant l'apiculture, l'Itelv a de son côté pris des mesures d'accompagnement pour la protection et la prolifération de l'abeille saharienne, une espèce résistante spécifique à la région dans la bonne production de miel. Notons enfin que sur les 20 millions d'hectares composant la steppe nationale, la wilaya de Naâma totalise près de 3 millions d'hectares, dont les 50% sont dégradés, et dont pas moins de 502 000 hectares sont mis en défens répartis en 22 zones. Dans les années 50, toutes les cartes décrivent la région de mer de l'alfa ; aujourd'hui, les signes des effets dévastateurs sont pratiquement dus à l'agressivité climatique et humaine à la fois. Les potentialités, les perspectives de développement et les solutions préconisées existent et peuvent être valorisées à condition que les jeunes soient à la hauteur du slogan : «Les jeunes au service de l'agriculture et de la sécurité alimentaire.»