Algérie

N3am sidi



N3am sidi
Pour s'accrocher, il y a les dents et les griffes. Et il y a encore plus tenace que le président Bouteflika à garder coûte que coûte son fauteuil, même devant le mécontentement général. Il y a Sidi Saïd, 65 ans dont17 à la tête de l'UGTA, à propos duquel un groupe vient de décider, un peu tard, de le renvoyer de la grosse centrale syndicale devenue une simple danseuse aux mains du régime. Sidi Saïd, S.S. pour les intimes et patron du syndicat des travailleurs, n'a pas travaillé depuis 20 ans et aura, en plus d'une décennie, réduit les travailleurs héritiers des glorieux militants syndicaux de la guerre d'indépendance à de simples estomacs mangeurs de pâtes en sauce et de primes de rendement.Mais S.S. a un point en commun avec celui qui l'utilise : il est arrivé à son poste par l'assassinat de son prédécesseur, Abdelhak Benhamouda, tout comme le président Bouteflika a été bombardé ministre des Affaires étrangères en 1963 après le mystérieux assassinat de son prédécesseur, Mohamed Khemisti, sur le perron de l'APN. C'est ainsi qu'en quelques décennies de perte de sens, le libéral et dynamique Bouteflika devenait un autocrate vieillissant et méchant, passant de simple homme d'Etat au service d'une post-Révolution à celui de président en pyjama, finissant même par être «un don de Dieu» selon l'inénarrable Sellal, dont beaucoup lui souhaitent un AVC vocal.Dans le même temps, l'UGTA passait d'un autre héros, Aïssat Idir, à une marionnette vide, Sidi Saïd, tout comme le FLN passait de Ben M'hidi à Saadani, à propos duquel une toute récente enquête de Mondafrique montre la fortune colossale : 300 millions d'euros dans un compte français, deux grands appartements à Paris et deux enfants à l'étranger dont un à Londres, dans un autre grand appartement payé on ne sait comment. Que fait la justice ' Rien ! Que fait la police ' Elle traque les opposants. Que fait l'Algérie ' Bonne question, sidi?




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