N'étant pas adepte de l'idéologie française, Hamid Grine fait l'objet d'un rapport accablant

L'ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié, a été reçu à Alger, le 15 octobre de l'année précédente, par le ministre de la Communication, Hamid Grine. A l'issue de cette rencontre, l'ambassadeur français a rédigé un rapport de quatre pages à son ministère de tutelle. Eu connaissance de ce rapport, notre source diplomatique nous communique des détails accablants. En effet, Bernard Emié, qui souligne d'abord que Hamid Grine "est un habile communiquant et un fin connaisseur de la presse" grâce, notamment, à son ancien poste de chargé de relations presse chez un opérateur privé, exprime son étonnement au fait que le ministre algérien de la Communication ne considère pas comme délit des propos homophobes, cela suite aux attaques formulées par un journal contre un chef de parti politique.Hamid Grine, quant à lui, dénonce les attaques de certains médias contre le frère du président de la République, Said Bouteflika. Le ministre confie ne pas comprendre la raison de ces attaques dépourvues de preuves et d'arguments et qui ne sont motivées que par des tendances politiques. Parlant de presse de l'opposition, Bernard Emié évoque les pressions exercées sur les quotidiens « El Watan » et « El Khabar », privés des droits de publicité.Pour conclure, l'ambassadeur français, Bernard Emié, suggère à sa tutelle de ne pas travailler avec le ministre algérien de la Communication, Hamid Grine, jugeant que ce dernier ne correspond pas à l'idéologie et la doctrine françaises.