Algérie

N'ayant aucune prise en charge dans la capitale : Hausse du nombre de mendiants et SDF



L'hiver s'est installé, apportant avec lui son lot de désagréments. Les sans-abri demeurent les plus touchés durant cette période où le temps est rude.Sauf que cette année, des initiatives ont été prises çà et là pour venir en aide à cette frange fragile de la population. Les services de la circonscription administrative de Hussein Dey en collaboration avec la Protection civile mènent actuellement une opération à travers les rues de leur compétence pour recenser et apporter l'aide nécessaire aux démunis. Notons par ailleurs dans cette même opération la participation des éléments de la sûreté de daïra et les agents de Netcom.
Selon un participant, cette opération a été menée dans le but d'offrir à ces personnes sans toit un abri en cette période difficile. Ainsi, les sans-abri sont conduits au niveau du centre d'aide à Dély Ibrahim. D'autres SDF sont présents à travers les rues du centre-ville. Au niveau du parking du parc Sofia, non loin de la Grande Poste d'Alger, plusieurs démunis ont trouvé refuge sous le pont derrière le parking du même nom. C'est un homme d'une quarantaine d'années que nous avons rencontré à l'intérieur du parking. Il vit depuis plusieurs années dans la précarité absolue et ne semble ne pas vouloir exposer sa situation.
Ce quinquagénaire, voulant rester anonyme, qui squatte un coin du parking confie que ses conditions sont lamentables, accentuées par la crise sanitaire. «Faire le tri dans les poubelles et tomber sur un aliment propre n'est pas évident. Les bourses sont impactées et la population consomme moins qu'avant», explique-t-il. Selon lui, les associations qui venaient en aide aux sans domicile fixe ont disparu en raison du couvre-feu.
«Avec la crise sanitaire et le couvre-feu, c'est plus compliqué de trouver une miette à se mettre sous la dent. Ma seule voie de survie est de faire la manche comme beaucoup de SDF», explique le pauvre citoyen. A Bab El Oued, les SDF sortent à la tombée de la nuit. Non loin de la place Trois Horloges, des personnes se cachent à l'abri des regards sous des couvertures pour se prémunir du froid.
Charité
A Diar Echems, dans la commune d'El Madania, ces démunis trient les poubelles avant l'arrivée des services de collecte et d'hygiène. Une scène désolante qui laisse les passants sans voix. Durant la journée, la mendicité est devenue chose banale. Les réfugiés syriens occupent les routes à grande circulation. Une fois que les embouteillages se forment, ils proposent aux automobilistes des papiers mouchoirs contre une pièce de monnaie.
Au niveau de la trémie de Aïssat Idir (1er Mai) en allant vers la place Addis-Abeba, plusieurs femmes et enfants occupent les lieux. Ces dizaines de familles tendent la main aux âmes charitables à la recherche de nourriture. De l'autre côté de la ville, au niveau des Sources à Kouba, des Syriens sont maîtres des lieux. Quant aux réfugiés subsahariens, ce sont plus les femmes qui quémandent.
Les pères de famille ne sont visibles que dans les chantiers où ils cherchent, pour les plus chanceux, un boulot de man?uvre payé à la tâche. Certains se demandent pourquoi toutes les opérations de rapatriement qui ont été menées par les autorités sont un échec.
Pour d'autres, la probabilité de l'exploitation de ces gens pour amasser de l'argent est certaine. Malgré le fait visible, aucun réseau de trafiquants d'êtres humain n'a été démantelé dans la capitale. La seule opération contre ces bandes organisées de trafic de drogue? remonte à 2017 au niveau de la commune de Dély Ibrahim. Le réseau a été démantelé grâce à la vigilance des citoyens. Mis à part ces interventions signalées, le manque flagrant de la prise en charge de cette frange reste entier.
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