Algérie

N'ASSUME SES MISSIONS Aïcha Zinaï claque la porte du cndh



Aïcha Zinaï, membre du Conseil national des droits de l'homme (CNDH) et membre de la commission de la femme, de l'enfant et des personnes vulnérables, a annoncé son retrait définitif du CNDH, en expliquant son action par sa conviction que "cette institution, dans son état actuel, n'est pas en mesure de s'acquitter de ses prérogatives et ses missions constitutionnelles"."J'annonce aujourd'hui, avec regret et tristesse, mais avec une grande détermination, ma décision de me retirer définitivement de l'institution nationale des droits de l'homme, qui porte officiellement le nom de Conseil national des droits de l'homme, après avoir été promu en un organe constitutionnel basé sur les articles 198 et 199 de la Constitution", a-t-elle indiqué dans un post publié sur le réseau social facebook. Cette démission
a certainement un lien avec la dernière prise de position publique du CNDH, celle relative au procès de Karim Tabbou.
Elle a rappelé que "ces institutions existent dans la plupart des pays du monde et sont considérées comme les principaux piliers de la protection et de la promotion des droits de l'homme sur la base de la coordination entre l'Etat et le système international des droits de l'homme et conformément aux conventions internationales et régionales auxquelles il adhère". Cependant, a-t-elle précisé, "mon retrait vient de ma conviction totale, après une résistance vigoureuse, que cette institution, dans sa configuration actuelle, ne sera pas en mesure d'exercer ses pouvoirs et fonctions qui lui sont assignés par la Constitution et la loi qui la régit". Et d'ajouter que "cette institution est, depuis des années, et reste sous le contrôle de l'administration, dont les principales fonctions ne doivent pas dépasser le contrôle de sa gestion administrative et financière".
"Cela a lieu aussi au moment où le mouvement populaire du pays s'est élevé contre les pratiques contraires à l'Etat de droit", a-t-elle fait remarquer, avant de lancer un appel au président de la République à revoir la conception et la structure de cette institution en fonction de ses "efforts" visant à établir un Etat de droit.


A. R.


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