Mystère et interrogations

Que cache la rencontre restreinte et confidentielle organisée la semaine écoulée au siège de la présidence de la République, et à laquelle ont pris part le président de l'APN, Larbi Ould Khélifa, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le ministre d'Etat, directeur de Cabinet à la Présidence, Ahmed Ouyahia, le diplomate Boualem Bessaieh, et la surprise, l'ex-SG du FLN, Abdelaziz Belkhadem ' Rencontre qui est désormais à l'affiche des spéculations, des surenchères.Augure-t-elle des surprises, un nouveau recadrage du cercle présidentiel, un rappel éminent de M. Belkhadem à reprendre du service, une nomination dans le prochain gouvernement, un retour à la tête du FLN, ou tout simplement une mission en rapport avec les événements en cours dans le sud du pays ' Des questions sans réponse mais qui laissent libre court à toutes les possibilités. Suspicions, interrogations sont de mises tant dans les rédactions que dans les milieux politiques, surtout que la rencontre a été organisée dans la plus grande discrétion. Pourtant, on peut s'interroger d'une telle rencontre en ce moment précis au siège de la Présidence et avec la participation, peut-on dire exceptionnelle de M. Belkhadem, lui dont le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, avait mis fin au mois d'août dernier à sa qualité de ministre d'Etat, conseiller spécial à la présidence de la République, ainsi qu'à toutes ses activités en relation avec l'ensemble des structures de l'Etat, avait rapporté une dépêche de l'APS citant une source relevant de la présidence de la République. Suite à cela, les spéculations sur cette rencontre se sont succédé. Nombre d'observateurs estiment que ce conclave au siège de la présidence de la République a eu lieu à la demande express du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, au regard des attaques répétées du SG du FLN, Amar Saâdani à l"égard de l'action du gouvernement, notamment sa gestion de la question de l'exploitation du gaz de schiste et du développement global dans le sud du pays. Cette initiative décryptée politiquement montre que le Premier ministre, s'est résolu à contre-attaquer en faisant appel à M. Belkhadem dont on connaît en haut lieu le prestige, le rôle au sein du FLN, l'estime et la sympathie que lui vouent les populations du sud du pays. Par ailleurs, cette rencontre a fait luire l'espoir des adversaires de l'actuel SG du FLN, Amar Saâdani, surtout que dans le camp de ce dernier aucune voix ne s'est élevée pour critiquer la présence de M. Belkhadem à cette rencontre de hauts responsables de l'Etat, et à laquelle auraient participer d'autres départements de la Présidence, indique-t-on. Selon une source anonyme, au cours de ce conclave, il a été passé en revue, en discernement, de toutes les questions tant politiques, économiques que sociales ainsi que l'activisme ambiant de l'opposition, de la crise du FLN et de l'ensemble du climat sociopolitique. Des sujets en eux-mêmes explosifs. Dans ce contexte, il est évident de conjuguer les efforts, surtout face à une opposition qui s'est accaparée facilement le terrain pour créer un climat de confusion touchant à la vie nationale. Cette réalité mystérieuse qui a un nom : la déstabilisation du pays, la défloraison des acquis populaires, des réformes, et du programme politique du président de la République, M. Abdelaziz. Bouteflika, semble être prise en compte par le cercle présidentiel. Il ne faut plus laisser faire, semble vouloir dire cette rencontre à la présidence de la République. Désormais, tout indique que la riposte sera à la hauteur de l'action subversive de ces politicards qui sont de l'espèce la plus sinistre et la plus répressive contre la cohésion nationale. C'est une préoccupation sérieuse tant il y a cette politique hypocrite qui ne sert en rien l'intérêt national mais lui porte préjudice. Mais est-ce que cela importe l'opposition (...).