Dans le premier numéro du journal paru le 4 septembre 1990, le lecteur pouvait, en plus des informations qui y étaient publiées, mettre des photos sur les noms des 5 fondateurs de ce nouveau titre.En effet, en pied de la dernière page, les responsables du Soir d'Algérie avaient, dans une démarche innovante et séductrice, pris l'initiative de diffuser à l'intérieur d'un encadré, sous le titre accrocheur de «116 ans de journalisme», leurs photos ainsi qu'un aperçu de leur expérience professionnelle, notamment le nombre d'années accomplies et les titres dans lesquels ils ont exercé précédemment. Autant dire, un argumentaire solide pour conférer plus de crédit et d'assurance quant à l'avenir du projet, pour lequel, du reste, les défenseurs de l'ordre établi de l'époque ne prédisaient pas un long parcours, certainement pas un trentenaire. Après un passage par les différents paliers de l'exercice journalistique, du reporter au sommet de la responsabilité dans les principaux organes de la presse écrite publique, les cinq baroudeurs ont décidé de mutualiser leurs compétences respectives au profit d'une autre vision de la presse en Algérie. Ils ne tarderont pas, néanmoins, à découvrir le poids et les effets ravageurs de la bureaucratie dans les procédures de création et de fonctionnement d'une entreprise, de surcroît de statut privé. En ces temps-là, la résistance aux réformes de Hamrouche battait son plein. Aujourd'hui et avec la disparition de Fouad Boughanem, le dernier gérant et membre fondateur, une nouvelle page s'ouvre avec l'implication directe dans la gestion du titre de cadres salariés. Des enfants du journal, rompus à l'exercice journalistique et aux rouages de la gestion administrative et financière, se trouvent donc aux commandes de l'entreprise. Pour l'histoire et en hommage aux regrettés Fouad Boughanem et Mohamed Bederina qui, hélas, ne seront pas physiquement parmi nous pour le passage dans quelques jours du cap des 30 ans du Soir d'Algérie, nous reproduisons ci-après l'encadré en question tel qu'il a été conçu et diffusé le 3 septembre 1990.
B. Bellil
L'ultime voyage de Abderrahmane Bettache
C'est un autre rendez-vous avec la Faucheuse qui a été accordé au monde de la presse et à la famille du Soir d'Algérie, particulièrement. Un de ses brillants journalistes, Youcef Bettache, s'en est allé dans la gloire du matin de ce vendredi 28 septembre 2018 laissant derrière lui des filles éplorées et des collègues abasourdis par ce départ précipité.
Son c?ur n'a pas pu résister à une crise foudroyante qui ne lui a laissé aucune chance de s'en remettre. Avec cette perte cruelle, la corporation des journalistes perd un reporter authentique qui était en perpétuelle quête d'informations et de nouvelles qui alimenteront en fin de journée les pages de son journal. Dans les arcanes de la Centrale syndicale, dans la salle des pas perdus des tribunaux, dans les couloirs des entités économiques ou dans les bureaux feutrés des ministères, Youcef Bettache, «Da Youcef» pour certains, y était comme un poisson dans l'eau. C'était pour lui une source intarissable de matière pour ses papiers à travers un carnet d'adresses et de numéros de téléphone richement fourni et des relations à tous les niveaux de responsabilité.
Une proximité qui puise son essence dans une personnalité particulièrement affable, humble, communicante et attachante... autant dire, les critères de réussite dans ce métier qu'il affectionne par-dessus tout et pour lequel il avait une vision arrêtée et de grandes ambitions... mais le destin en aura décidé autrement. Pour sa famille, c'est la perte d'un père attentionné, soucieux de l'avenir de ses filles, pour nous, c'est un collègue et un ami qui tire sa révérence sans crier gare mais qui continuera à vivre parmi nous à travers un condensé de souvenirs et de moments intenses partagés ensemble au Soir d'Algérie.
B. B.
Des unes et des évènements : Année 2018
La mobilisation sans faille des médecins
Des milliers de médecins résidents ont répondu à l'appel du Comité autonome des médecins résidents (Camra).
A Oran, Blida et Sétif, ils ont marché pacifiquement. Le Camra a appelé à ces marches de la «fierté» en dehors de la capitale pour démontrer le caractère national de ses revendications et apporter la preuve de sa capacité de mobiliser.
En appelant les médecins résidents à manifester, le Camra fait un amer constat.«C'est avec un triste constat que nous entamons notre quatrième mois de grève», déplorent les représentants des résidents qui appellent les 15 000 résidents à rester mobilisés et à faire preuve de vigilance face aux man?uvres qui tentent de diaboliser leur combat. Les rassemblements d'hier interviennent au moment où tout contact avec la tutelle est rompu depuis trois semaines.
Remous dans le corps diplomatique
Les mêmes époques de chaque année apportent immanquablement leurs lots d'informations contradictoires sur l'imminence d'un mouvement dans le corps diplomatique. Cette fois, elles coïncident cependant avec des événements qui laissent entrevoir qu'une opération beaucoup plus sérieuse qu'un simple changement de chefs de poste est en cours.
Le rappel soudain de l'ambassadeur d'Algérie à Rome a surpris plus d'un. En poste depuis 2015, son rappel ne devait logiquement intervenir que dans une année ou plus, sachant que le temps imparti dans ce genre de missions est de quatre années. L'ordre parti d'Alger est pourtant intervenu bien avant l'heure. Il émane, nous dit-on, des plus hautes autorités du pays, excédées par le comportement «inacceptable» du concerné. Des sources bien informées le décrivent comme étant une personne «sans limites» et déjà très controversée à l'époque où il occupait le poste de secrétaire général au ministère des Affaires étrangères. Le fait aurait pu paraître anodin, presque logique dans un ministère de souveraineté à la recherche du perfectionnement de l'Algérie à l'étranger s'il n'était pas intervenu au moment où des informations persistantes font état du rappel de deux autres ambassadeurs au cours de ces derniers jours. Ces derniers se trouvaient en poste dans des pays africains, a-t-on appris. Ils font partie d'une longue liste de chefs de poste à rappeler progressivement durant une période qui ne devrait pas dépasser l'été.
Pour une meilleure circulation des personnes
Les Algériens sont mécontents des restrictions imposées par les autorités françaises en matière d'octroi de visas et ils l'ont fait savoir à Paris dans le cadre du Comefa (Comité mixte économique franco-algérien). Même rédigé subtilement, le communiqué diffusé par le ministère algérien des Affaires étrangères laisse très clairement deviner la nature des discussions ayant porté sur le sujet puisqu'il établit, avant toute chose, la «centralité de la mobilité des personnes dans le cadre du partenariat stratégique algéro-français».
Une manière très diplomatique utilisée par la délégation algérienne pour rappeler que la circulation des citoyens détient une place primordiale, centrale, dans tout espace de partenariat et échange entre les deux Etats. Il se trouve que cette facilité de circulation n'est plus de mise depuis un long moment déjà suite aux décisions de la partie française d'introduire des mesures draconiennes rendant pratiquement impossible l'obtention de visas.
Vers une hausse des prix à court terme
Le Fonds monétaire international (FMI) l'avait souligné. Le ministre des Finances ne fait que le confirmer. Le confortable matelas de réserves de change ne fait que fondre. En 2022, elles chuteront à 34 milliards de dollars, couvrant moins de 5 mois d'importations avant d'atteindre 12 milliards de dollars en 2023, ce qui suffira à n'assurer que 3 mois d'importations. Les spécialistes recommandent de réfléchir rapidement à «un nouveau mode de consommation». Le ministre des Finances l'avoue, les réserves de change atteindront en 2019 le seuil de 62 milliards de dollars, un montant qui suffira à couvrir les importations durant 13 mois seulement. La chute se poursuivra pour frôler les 33,8 milliards de dollars en 2021, de quoi assurer 8 mois d'importations seulement.
Présentant le projet de loi de finances 2019 devant les députés, Abderrahmane Raouiya assurait également que le Fonds de régulation des recettes sera totalement vide entre 2018 et 2021.
Le FMI avait prédit un scénario identique. En juillet dernier, son rapport prédisait que la croissance allait ralentir très fortement dès 2020, provoquant une augmentation du taux de chômage. Dans son rapport, le FMI note que «l'augmentation de la liquidité va stimuler la demande, ce qui se traduira par une hausse des prix à court terme en raison de l'insuffisance de l'offre intérieure et des possibilités d'épargne».
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Posté Le : 05/08/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Belkacem Bellil
Source : www.lesoirdalgerie.com