Algérie

Mustapha Zitouni, la légende (2e partie)



Mustapha Zitouni, la légende (2e partie)
Une constellation de grands joueurs algériens dans les plus prestigieux clubs de FranceC'était une élite de performance mondiale issue essentiellement de la jeunesse qui évoluait dans les différents clubs de notoriété, où des noms comme Abderrahmane Boubekeur, les frères Mohamed et Abderrahmane Soukhane, Hocine Bouchache, Ahmed Oudjani, Dahmane Defnoune étaient des vedettes devenues célèbres à travers le monde. Parmi eux se trouvait également une constellation de jeunes joueurs algériens d'élite qui opéraient dans les clubs les plus renommés de France et qui avaient pour noms Mustapha Zitouni, Mohamed Maouche, Rachid Mekhloufi, Abdelaziz Bentifour et d'autres trop nombreux pour pouvoir être tous cités.Tous «brillaient» en stars de référence du football français au label reconnu dans le monde entier, ils étaient aussi les «chouchous» de leurs clubs respectifs, des formations prestigieuses qui drainaient de grandes foules et toute une jeunesse fascinée par la balle ronde, sport très populaire de l'époque des grands «sorciers» Pelé, Didi, Vava, Garintcha, Puscas, Kopa, Di-Stefano et toute une pléiade de noms aujourd'hui inscrits en lettres d'or au Panthéon du sport du siècle planétairement roi qu'est le football et sa mythique populaire.Un statut social de privilèges, et de confortIls résidaient dans les principales villes de France où, adoptés par leurs admirateurs et fans très nombreux au demeurant, ils jouissaient d'une chaleureuse amitié au sein de toute une communauté reconnaissante à leur talent et à leurs performances qui hissaient toute une région à une notoriété reconnue et appréciée, avec un statut social de grand confort, ils excellaient dans l'art qui était le leur pour vivre en harmonie, une vocation en milieu d'aisance, de considération et de sympathie continuellement témoignées à leur égard. Certains d'entre eux s'étaient, selon le bel adage, rangés en convolant en justes noces avec des admiratrices du terroir pour égrener des jours heureux dans une tendresse familiale jusque-là oubliée, séparés des leurs, loin de leur pays tant aimé.L'AS Monaco, un Club de grande renommée pour de grands joueurs algériensCeci fut l'exemple de Mustapha Zitouni qui évoluait à l'AS Monaco, une principauté aristocratique de villégiature très huppée et de réputation mondiale où, choyé par la communauté monégasque, il avait son rang de privilèges auprès des notabilités de premier plan de la prestigieuse ville, dont le prince de celle-ci Rainier qui lui-même avec la célèbre princesse Grace Kelly en avaient fait un ami.Tout baignait dans le bonheur d'une ascension professionnelle florissante, prometteuse et source de tous les privilèges d'une vie douillette pour celui qui allait brusquement être confronté à une épreuve existentielle particulièrement unique dans la vie d'un homme. Celle d'un choix périlleux, de destin à travers l'appel historique de la patrie pour rejoindre le front de la lutte pour la libération de celle-ci.Un dilemme cornélien, mais l'Algérie avant toutUn terrible dilemme cornélien qui n'était rien d'autre que de renoncer à la destinée d'une vie paisible et de confort laborieusement acquis pour des lendemains radieux à préserver pour la prospérité des siens. Dans une réaction d'un profond sentiment d'amour filial d'un fils prodige à sa terre natale, Mustapha Zitouni a répondu par l'instinct naturel de la spontanéité immédiate à l'appel de l'Algérie combattante et a rejoint avec ses compagnons le front de Tunis, seconde capitale de la Révolution algérienne le dimanche 13 avril 1958.L'homme dont l'œuvre triomphale de l'année a été la qualification de l'équipe de France à la Coupe du monde qui devait avoir lieu en Suède venait ainsi avec ses compagnons d'administrer une leçon magistrale de patriotisme à la France coloniale en tenant à témoin le monde entier.Une mémorable rencontre France-Belgique au score de : «Zitouni 1- Belgique 0» et la perle du football de tous les temps, Di-StefanoC'est un but historique et imparable magistralement dévié par Mustapha Zitouni qui a qualifié la France contre la Belgique à la Coupe du monde en Suède et c'est toujours lui qui, lors du match France-Espagne, a impressionné le public d'un stade archicomble par sa suprématie de défenseur où, en maître du terrain il a littéralement «cadenassé» la monumentale star du Real de Madrid, Alfredo Di-Stefano, l'un des plus redoutables attaquants de notoriété mondiale. En sportif accompli, ce dernier l'a chaleureusement félicité pour ce véritable exploit qui a fait vrombir d'exaltation ce jour-là le stade du parc des Princes plein à craquer d'un public éperdument heureux par l'issue et la qualité du match. (A suivre)




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)