Mustapha Seridi, le «Roi» oublié, qui avait muselé le «Roi» Pelé

Publié le 07.09.2024 dans le Quotidien le soir d’Algérie

KADER BAKOU

Dans un film documentaire en hommage au «Roi» Hassen Lalmas, meneur de jeu du CR Belcourt et de l’équipe nationale de football, un témoin avait dit que, lors des déplacements à l’étranger de l’équipe nationale, Lalmas jouait souvent aux dominos avec Seridi. Il s’agit de Mustapha Seridi, meneur de jeu de l’ES Guelma, «bête noire» du CRB, du temps du Grand Chabab». Surnommé «Tioua», Mustapha Seridi était, dans les années 1960-70, le seul qui pouvait concurrencer Hassen Lalmas au titre (honorifique) de meilleur joueur algérien. D’ailleurs, il a été lui aussi surnommé le «Roi» Seridi par la presse algérienne à l’époque. Lui qui était attaquant pouvait aussi devenir un défenseur imbattable. C’est lui qui avait «attaché» une autre majesté, le «Roi» Pelé, lors d’un match avec l’équipe nationale d’Algérie. A la fin du match, Pelé avait spontanément offert à Seridi son maillot au fameux numéro 10, certainement une manière de lui dire qu’il est son égal.
Mustapha Seridi, avec d’autres grands joueurs guelmis, avait fait les beaux jours du redoutable «Escadron noir», le surnom de l’Espérance sportive de Guelma (ESG).
Mustapha Seridi est étrangement et injustement oublié aujourd’hui. Un film documentaire sur le «Roi» Seridi ? Il le mérite.
K. B.