Mustapha Boudina, président du MCL à Médéa

'J'aurais souhaité que tous les présidents de partis fassent comme moi en renonçant à se porter candidats aux prochaines élections ou à faire partie d'un quelconque gouvernement, mais de jouer le rôle de leaders pour mener leur action politique'.
C'est par ces propos que Mustapha Boudina, président du Mouvement des citoyens libres (MCL), s'est adressé aux personnes présentes à son meeting tenu à la maison de la culture Hassan El-Hassani de Médéa. Et de poursuivre que 'pour notre part, nous avons assumé notre responsabilité au moment où celle-ci menait directement à la guillotine.'
Il s'agit maintenant de remettre le flambeau aux jeunes générations du mouvement qui pourront prendre les avis des anciens comme émanant de simples conseillers techniques. L'ancien condamné à mort, qui a échappé à la guillotine de la colonisation, a attiré l'attention de l'assistance sur les fausses promesses que certains candidats donnent alors qu'ils sont incapables de les tenir. S'attaquant à ceux qui utilisent l'argent pour arriver à leurs fins, il conseillera aux jeunes de ne rien refuser mais en sachant faire le bon choix au moment de mettre le bulletin dans l'urne. À l'endroit des partis de l'Alliance présidentielle qui ont adopté des textes privant les nouveaux partis de ressources financières, il dira que le plus ancien a créé l'Etat, le second est venu avec une barbe, le troisième est né avec des moustaches.
Evoquant les problèmes sociaux du pays, il parlera des conditions des aveugles qui ont assisté impuissants à la fermeture de leur usine, des enseignants demeurés contractuels depuis des lustres et non encore titularisés, des compétences qui ont choisi l'exil pour servir d'autres pays où ils bénéficient de plus de considération, etc. Après avoir cité quelques propositions de son programme pour éponger le déficit en logements, lutter contre la corruption qui a gangréné tous les rouages de l'Etat, réduire le chômage, il dira que son mouvement prône le changement véritable qui ne doit pas être assimilé à un simple remplacement des personnes.
M. E B