Algérie

Mustapha Berraf. Président de l'ACNOA : «Je suis candidat pour un 2e mandat»



Unique Algérien à siéger au plus haut niveau des instances sportives mondiales, en sa qualité de président de l'Acnoa et membre du CIO, l'ex-président du Comité olympique algérien (COA) compte présenter sa candidature pour un second mandat à la tête de l'Association des comités nationaux olympiques africains. Il estime que son bilan a été positif grâce aux efforts de chaque pays membre, mais surtout aux démarches initiées par son organisation dans la transparence pour l'intérêt de la jeunesse du continent africain. Il se livre.
Propos recueillis par M'hamed Houaoura


-Nous avons appris que vous êtes candidat pour un deuxième mandat à la tête de l'Acnoa ; le confirmez-vous '
Avec le soutien des autorités algériennes et du COA, je confirme ma candidature pour un second mandat. Ce sera probablement le dernier, car cette haute fonction nécessite beaucoup d'efforts et de disponibilité. Puis nous réfléchirons avec les CNO africains à une transition sereine et perspicace pour la suite. Je suis conscient qu'un jour ou l'autre, il faudra quitter la grande maison du sport que j'ai tant aimée. J'essaie de faire au mieux et transmettre, avec mes collègues, un héritage conséquent à nos successeurs, dans l'intérêt de la jeunesse sportive africaine.
-Vous observer un silence à l'égard du COA. Pourquoi '
Le COA est entre de bonnes mains. Je serai toujours disponible pour tout soutien ou apport en sa faveur, aux athlètes algériens et aux techniciens qui, pour la plupart d'entre eux, ont de très grandes capacités. Je leur souhaite la réussite.
-Vous avez fait l'objet de beaucoup d'invectives. Un commentaire '
Je pardonne à ces personnes et je les laisse à leur conscience. L'opinion publique algérienne et africaine sait reconnaître le bon grain de l'ivraie. J'ai toujours dit que les ambitions des uns et des autres sont légitimes. Elles ne doivent en aucun cas reposer sur le mensonge et l'invective, car la vérité finit toujours par triompher. Il faut savoir se taire ou s'effacer dans certains cas quand des complications surgissent. L'intérêt du pays est au-dessus de tout. J'ai gardé de ces années passées à travailler dans les structures de notre Etat le sens du devoir et l'obligation de réserve.
-Vous soutenez toujours l'organisation des JO de Tokyo '
Tout le mouvement olympique et sportif africain s'est tenu entièrement et solidairement aux côtés du CIO et des autorités japonaises, en ces douloureuses circonstances. Par conséquent, je ne suis que l'interprète de la position et la volonté des CNO's africains. Nous arriverons à surmonter tous les aléas de cette pandémie, car l'humanité, comme l'a si souvent répète le président du CIO, Bach Thomas, doit sortir de ce long et terrible tunnel.
-Soutenez-vous la candidature de Thomas Bach pour un nouveau mandat au CIO '
D'abord, c'est un homme qui a énormément fait pour le mouvement olympique. Il a prouvé qu'il est un grand dirigeant et manager. Modeste, il est pourvu d'un sens aigu dans toutes ses actions qui convergent vers l'intérêt de la jeunesse de la planète. Le président du CIO est un homme d'une grande probité intellectuelle et morale. Ses qualités le placent aux côtés des grands de ce monde. Enfin, M. Bach a prouvé qu'il est le premier soutien de notre continent et sa jeunesse. Naturellement, notre soutien lui est indéfectible.
-Vous aviez annoncé que l'Acnoa s'impliquera dans la fourniture de vaccins pour les délégations africaines. Qu'en est-il '
Je précise que cette mesure ne concernera que les délégations nécessiteuses. Tout s'effectuera en étroite coordination avec le CIO et l'OMS. Le président Thomas Bach et le Premier ministre du Japon suivent minutieusement toutes les initiatives en rapport avec les Jeux olympiques. Nous sommes convaincus que toutes les conditions requises seront mises en place pour la réussite du plus grand événement planétaire. J'ajoute que la distribution des lots de vaccins concernera les délégations pour les Jeux olympiques et paralympiques. En collaboration avec l'Union africaine (UA) et le CIO, nous ?uvrons pour l'acquisition du vaccin d'une grande nation. La livraison aura lieu par voie diplomatique, afin de répondre aux besoins des délégations africaines, avant de rejoindre Tokyo.
-L'ancien champion Amar Benikhlef a lancé un cri de détresse récemment. Qu'avez-vous à dire à ce propos '
Le judoka Amar Benikhlef est un grand champion mondial. Je suis convaincu que les hautes autorités du pays se pencheront sur sa situation. Il devra continuer sa reconversion dans sa discipline sportive, en qualité d'entraîneur, compte tenu de ses capacités intellectuelles et ses potentialités sportives. Ses performances aux JO de Pékin resteront gravées dans les annales sportives de notre pays. Il mérite tout le respect. Sa fédération sportive (FAJ) devra établir une passerelle positive avec lui et le reste des athlètes qui ont honoré notre pays à travers le monde. Pour moi, Amar Benikhlef a un grand talent et est en mesure de former une élite sportive qui représentera dignement les couleurs nationales. C'est un sportif que je respecte, au même titre que les autres champions qui apportent des titres internationaux à l'Algérie.
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