Musiques du monde et patrimoine algérien

Le festival tire à sa fin mais le rythme des spectacles reste toujours fort et soutenu. Chaque soir, les spectacles se terminent très tard, presque au petit matin. Les gradins sont toujours remplis de monde. Ceux d'en haut sont envahis par les jeunes de Timgad et des environs. En bas du gigantesque théâtre se retrouvent les familles. L'enthousiasme est général et demeure intense chaque soir. Pour l'avant-dernier jour, la scène a accueilli, comme d'habitude, deux formations. Une venant de France mais avec une couleur d'Ethiopie et une autre du Maroc. La première est un ensemble très original composé d'un orchestre avec des musiciens français et deux chanteuses d'origine éthiopienne. Sa musique, qui puise sa source dans de lointaines traditions, est teintée de la musique d'aujourd'hui. L'objectif étant justement de former une alliance entre celles-ci et celle-là. Cette formation a placé le moderne exclusivement dans les instruments, saxophone, guitare électrique, synthétiseur. Les deux interprètes féminines ont chanté des compositions du terroir éthiopien. L'autre partie de la musique du monde a été assurée par célèbre rappeur marocain, « Mister You ». Il a su charmer le public en présentant un style de rap attrayant, loin de celui ennuyeux interprété par d'autres chanteurs. Pour mieux partager son art, il a savamment et subtilement fait intervenir le public l'invitant à scander à l'unisson ses paroles simples mais significatives. La soirée s'est poursuivie dans l'allégresse avec plusieurs chanteurs du patrimoine algérien. Pour cette avant-dernière soirée, quatre artistes se sont relayés sur scène. Il s'agit de Karim El Gang pour le rap, Nourredine Allane (algérois) Abdelkader Khaldi (folklore oranais) et Salim Chaoui ( chaoui).