Algérie

Musique jazz



Musique jazz
Récital - Le coup d'envoi de la 13e édition du Festival culturel européen a été donné, hier, à la salle Ibn Zeydoun.
L'ambiance était tantôt rythmée, tantôt feutrée, placée sous des airs de jazz, et dans laquelle le public a immergé lors de la soirée d'ouverture, hier, de la 13e édition du Festival culturel européen, essentiellement dédiée à la musique. Cette première soirée a été marquée par le passage sur la scène de la salle Ibn Zeydoun (Riad el-Feth) du quartette britannique Brass Jaw. Il s'agit de quatre Ecossais Ryan Quigley (trompette), Paul Towndrow (saxophone alto), Konrad Wiszniewski (tenor saxophone), Allon Beauvoisin (saxophone baryton). Chacun apporte au jeu une touche personnelle, de l'énergie à partager et c'est qui donne à la musique de ce quartette du caractère et du volume.
Ce qui fait l'originalité de cette formation, c'est qu'elle présente des compositions sur la base de quatre pièces, c'est-à-dire à partir de seulement quatre instruments, les quatre virtuoses arrivent à composer un agencement musical fluide et palpable à l'ouïe, donc à créer un univers (musical) à part entière et exceptionnel fait de sonorités habilement combinées, attrayantes, voire captivantes dès la première écoute.
Le jeu se présente alors pareil à une performance où se mêlent à l'imagination fort démonstrative, une sensibilité créatrice, à l'organisation structurelle de la musique, une poétique que le quartette s'emploie à partager avec le public. Cela se fait avec une grande générosité. L'on constate que le jeu qui s'est déroulé dans une ambiance caractérisée par l'entrain associe, avec une certaine imagination, la tradition du jazz et une improvisation personnelle. Le quartette veut sortir des sentiers battus et se hasarder sur des voies nouvelles, inconnues. Il aime avec beaucoup d'énergie et de charisme artistique aller de l'avant, donc s'essayer à de nouvelles expériences musicales. C'est pour cela que l'ouïe peut y déceler une touche funky, un doigt de hard-pop, et toute cette association de sons et de mélodies se fait vraisemblablement avec adresse, souplesse et même délicatesse. Le jeu, abordable, est accort, aussi bien perceptible qu'authentique. L'exécution illustre cette entreprise artistique visant à explorer ingénieusement de nouvelles manière de composer des sons, donc un territoire musical nouveau, privilégiant l'instinct, voire l'improvisation, créant, l'instant d'une performance, un pur moment de divertissement.
Le quartette se distingue effectivement des autres formations de jazz par sa composition instrumentale et ses compositions qui se passent de section rythmique traditionnelle, leur première performance est déjà de jouer du jazz sans basse ni percussion. D'où d'ailleurs l'originalité de cette formation qui, le temps d'un récital, a fait voyager le public venu nombreux dans l'univers du jazz classique des années 50, période de gloire, rappelons-le, du trompettiste Miles Davis.
Après avoir conquis le Royaume-Uni en remportant les prix du «Scottish jazz awards» et du «Parliamentary jazz awards en 2011», Brass jaw a réussi à susciter l'admiration du public d'Alger qui, d'un morceau à l'autre, réagissait spontanément.
Notons que le jazz sera très présent dans le programme de cette 13e édition du Festival culturel européen qui se poursuit chaque soir jusqu'au 31 mai à la salle Ibn Zeydoun.


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