En réalisant le documentaire La musique dite andalouse et ses instruments de prédilection, pour le compte de l'événement «Tlemcen, capitale de la culture islamique», Lotfi Bouchouchi s'est essayé à un labeur délicat, qu'il a réussi toutefois à concrétiser avec lucidité et intelligence. Il donne déjà un avant-goût de cette ville, Tlemcen, prélude à un avènement musical «aspergé» par plusieurs périodes civilisationnelles.«Sous le règne des Ottomans, Tlemcen, l'ancienne capitale des Zianides, est reléguée au rang de ville-garnison soumise à l'autorité des janissaires… Tlemcen, en digne héritière de la musique arabo-andalouse, a favorisé l'éclosion du hawzi, un nouveau genre poético-musical qui a emprunté à la musique classique ses formes et ses rythmes». Et de citer Boumediène Bensahla  «l'un des plus illustres poètes du hawzi, emporté par sa passion pour les femmes de Tlemcen dont il chante la beauté, et jeté en prison, sur ordre du bey d'Oran».
Le film, lui-même, s'est rendu crédible en faisant appel à des experts nationaux et étrangers de cette musique, à l'image de M. Kara. A y voir de plus près, le documentaire, écrit par Maya Saïdani, est une production sur les instruments, comme le r'bab, la kwitra, le oûd… Finalement, en s'enrichissant d'instruments tant orientaux qu'occidentaux, les orchestres traditionnels ne menacent-ils pas la profession de luthier ' L'auteur du film laisse le soin aux spécialistes d'y répondre. Mais, ce qui est sûr, c'est que M. Bouchouchi, avec son talent et son travail de recherche, permet, - on le souhaite - de sauvegarder une musique «parasitée» par tant d'interférences, pour un prétexte de modernité…Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â
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Posté Le : 19/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Chahredine Berriah
Source : www.elwatan.com