Algérie - Andalous

Musique andalouse : la légende Ziryab



Musique andalouse : la légende Ziryab
Ainsi, naît la légende de Ziryab de nom Abou-lhassan Ali Bnou-Nafii natif de 777 et de son luth d’argent auquel un ange aurait ajouté aux quatre cordes représentant les éléments naturels, une cinquième, celle de l’âme, en intestin de lionceau, puis faisant bonne mesure, aurait remplacé le vulgaire slecte de bois par un slecte affiné taillé dans une plume d’aigle.

Tous les chercheurs sont unanimes, l’arrivée de Zyriab a complètement changé l’histoire de la musique arabe dans l’Ouest du monde musulman. Arrivé à Cordoue, capitale des Omeyyades en 822, et ce après son histoire avec son professeur Ishaq ben Brahim Al Moussili.

Zyriab fonda à Cordoue un conservatoire où il donnait lui-même des cours, constitué de ses 10 enfants Abderrahmane, Abdellah, Yahya, Med, Kacem, Ahmed, Hassan, Alia et Hamdouna et aussi quelques disciples comme Motaa, Massabih, Ghislaine et Hnida. L’histoire dit selon Al-maqueri que Zyriab avait dix mille airs de musique et autant de poèmes, de plus il connaissait la géographie, la médecine et la philosophie. Il a rajouté de nouveaux modes pour créer ces 24 NOUBAS, qui régissent cette musique modale correspondant aux 24 heures de la journée. A chaque heure du jour et de la nuit correspond un mode de la musique andalouse.

Il légua ainsi à l’Andalousie un répertoire immense de chants que les générations se transmirent jusqu’à la période des Rois de Taifas. Cordoue, Séville, Valence en furent submergée, comme par un océan, et après leur prise par les chrétiens, cet art, par l’émigration, se répandit à Tlemcen, Tunis et Fès. Et c’est pour cette raison qu’il y’a différentes écoles.

L’école tunisienne est d’origine de Séville, l’école algérienne est d’origine grenadine et l’école marocaine est d’origine de Valence et Grenadine.

Au Maroc, la musique andalouse comprend un répertoire clairement esquissé depuis Kounach El Haik Tétouannais El Fassi de 1800 (natif de Tétouan). Il a édité son répertoire à Fès sous le règne de Sidi Mohammed Ben Abdellah Ben Smail Ben Moulay Cherif en 11 suites de chansons appelés « Noubas ».

Pour déterminer une nouba d’une façon plus précise, on lui ajoute le nom du mode de tonalité principalement employé pour exprimer tous les états d’âmes : nature, amour, ésotérismes, mysticisme, poésie, magie, madihs (hymnes à la gloire de Dieu et de son Prophète) ; thèmes généralement agréables et attachants, ce qui explique leur pérennité. Ainsi chaque nouba reposait sur un thème, adapté à l’heure où elle devait être jouée. La nouba d’ El-Oshak devait être jouée à l’aube, alors que la nouba d’El-Maya se joue au crépuscule.


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