Algérie - Revue de Presse

Musique andalouse : L'association El-Amel mise sur son renouveau



La naissance, le 4 avril 1977, de l'association El Amel de musique andalouse dans une ville de Sougueur n'a pas été une chose facile pour ses promoteurs, de par une certaine hostilité que nourrissait l'environnement culturel d'alors, marqué par le genre plutôt moderne que sut symboliser et valoriser le trio El Hidhab, entre autres. Trente années plus tard, la troupe dirigée par son mentor Mohamed Benalioua le 25 novembre 2007, avant sa mort et presque dans l'anonymat, a fini par conquérir totalement un public fin connaisseur, là où elle s'est produite. Entre temps, l'association El-Amel de musique andalouse était devenue par ces temps de disette artistique un des porte-flambeaux de la musique locale, glanant en sus, à travers ses participations, de nombreux titres. Un motif de fierté qui plaça du coup la troupe dans les bonnes grâces des responsables. Le groupe se produisait d'une manière conjoncturelle. Il faudrait peut-être se résoudre à admettre que les responsables locaux(APC, direction de la culture entre autres) n'ont pas été d'un grand soutien. « Dans notre commune, nous ne sommes pas reconnus à notre juste valeur », regrettent nos interlocuteurs. Les responsables de l'association relatent : « depuis la réfection de la maison de jeunes Maachou Ahmed, lieu où nous disposions d'une salle, nous faisons nos répétitions dans un local exigu sis au centre des loisirs scientifiques de Sougueur, mis provisoirement à notre disposition par l'association El Hidhab des Arts plastiques ». La troupe s'est adjugée la 2ème place parmi les formations musicales huppées et cotées au niveau national. En plus du genre andalou, l'association pratique aussi le genre chaabi et s'est distinguée au festival de la musique « chaabi » de Blida (2ème place).Le groupe possède trois enregistrements à l'ENTV, dont une nouba « Mezmoum », produite lors du festival annuel de Tlemcen en 2002. L'association EL-Amel a vécu une période de léthargie, mais de nouvelles recrues sont venues la renforcer. De cette reprise est née dans son sillage un ensemble polyphonique composé de jeunes élèves qu'a formés le regretté Benalioua, disparu brutalement. Fait notable, douze membres (feu Mohamed y compris) composent cette distinguée troupe où chacun des membres joue d'un ou de plusieurs instruments.Côté formation, les jeunes sont actuellement pris en charge par Mokhtari Mohamed et sa s'ur Nour el Houda, neveu et nièce de Mohamed Benalioua qui jurent de « continuer l''uvre de leur oncle », une façon de lui rendre hommage et perpétuer son oeuvre.


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