Algérie

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Le conservatoire Ahmed Wahbi d'Oran, fraîchement restauré, a abrité, samedi dernier, un concert exceptionnel de musique flamenco. Organisé par la compagnie Amalgama en partenariat avec l'Institut français d'Oran, le concert a drainé une foule nombreuse.Le spectacle s'est joué à guichets fermés: toutes les places étaient prises d'assaut, y compris celles se situant au niveau du «poulailler». Cela dénote combien le public oranais peut être friand de musique espagnole, et en particulier de tout ce qui a trait au flamenco. La compagnie Amalgama, basée entre Paris et Madrid, s'est spécialisée, au fil des années, dans l'organisation de spectacles dits de «flamenco traditionnel».Elle s'est déjà produite, l'an dernier, à Alger et Tizi Ouzou, et cette année, elle revient à la charge, pour une tournée qui la mènera d'Oran vers Tlemcen, Annaba et Constantine. A Oran, la compagnie s'est consacrée à un spectacle d'improvisation appelé «Tablao». «Le flamenco compte une cinquantaine de genres d'une sophistication extraordinaire et même s'il est ouvert à l'improvisation, celle-ci suit des règles très précises», nous explique-t-on.Et pour ce qui concerne le «Tablao», il se réduit à un décor des plus sobres: une guitare, une voix et une danseuse. Autrement dit, un trio épuré où le dialogue est permanent. Ceci dit, ce qui a subjugué l'assistance, c'est bien sûr la prestation de la danseuse Samara qui a eut droit à plusieurs «standing-ovation». Samara n'est pas espagnole mais algérienne !Elle est native, non pas de l'Andalousie, mais de l'Algérois. Samara a passé son enfance et son adolescence entre Alger et l'Afrique sub-saharienne. Très jeune, elle s'est éprise de musique, d'abord en s'initiant au piano, puis au violon, et enfin à la danse classique. Quant au flamenco, elle ne s'y est intéressée que bien des années après alors qu'elle effectuait ses études de journalisme à Paris. «Je me suis d'abord intéressé à ce genre de musique en écoutant le chant flamenco».Mais la passion, la vraie, c'est par la danse qu'elle l'éprouvera à l'occasion d'un voyage à Séville. Cette expérience a été pour elle tellement poignante qu'elle a décidé de s'installer dans la capitale andalouse en 2007, année d'ailleurs où elle a rencontré le guitariste Sergio Matesanz avec lequel elle a fondé la compagnie Amalgama. Samedi dernier, accompagnée par le guitariste Reza El Persa et le chanteur Alejandro Villaescusa, elle a offert au public oranais un spectacle éblouissant. «Le public oranais est exceptionnel, mon souhait est de revenir au plus tôt à Oran pour jouer dans une salle plus grande!» nous dira-t-elle.




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