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Spectacle ? La soirée d'hier s'est révélée, grâce au jeu du trio «Gustav Lundgren Trio», un voyage gratuit, sans visas ni laissez-passer, dans le monde la musique.Le festival culturel européen, inauguré vendredi, se poursuit, dans sa 15e édition consécutive, aux rythmes des musiques plurielles. La soirée d'hier a été marquée par une étonnante performance musicale que «Gustav Lundgren Trio», une formation suédoise versée généreusement dans le jazz-fusion, a proposé au public. Le spectacle a eu lieu à l'auditorium du Centre culturel de la Radio nationale.Un sensationnel voyage musical mêlant plusieurs rythmes, imaginaires et sensibilités a été donc proposé à ce dernier.C'est ainsi que l'assistance s'est vue, le temps d'une soirée, transportée dans un univers aux sonorités éclectiques?: du jazz mêlé à la musique classique universelle et à la chanson française. Un extraordinaire melting-pot qui a subjugué le public, invité sans protocole à aller explorer et vivre des sonorités d'ailleurs.Ce savant mélange, fruit d'une rencontre entre un ingénieux trio à cordes mené par le guitariste suédois Gustav Lundgren et la chanteuse française Cecilia Krull (celle-ci a prêté sa voix au trio, une voix sensuelle, voire charnelle), a été présenté avec une orchestration basée sur une section rythmique puissante (guitare basse, guitare, batterie et percussions) soutenant des cuivres (saxo alto, saxo ténor, trompette, trombone et clarinette) et rehaussée tantôt par un piano jazz tantôt par un clavier.Le trio s'est proposé de transporter le public dans l'univers fabuleux du grand Django Reinhardt, maître incontesté et incontournable du jazz manouche. Il a donné lieu au meilleur jazz manouche et au meilleur de la musique tzigane.Tout s'est déroulé dans une ambiance où régnait en maître l'esprit Django Reinhardt, mais aussi d'Edith Piaf et de Claude Nougaro. En effet, Edith Piaf et Claude Nougaro faisaient partie du répertoire du trio, celui qui, avec un délicat mélange de rythmes et de genre, a rendu, avec un son caractéristique de la guitare manouche, un hommage à la légende de Django Reinhardt La prestation du trio a ravi le public et l'a plongé dans un monde musical coloré de sons démonstratifs. Le jeu convaincant du trio s'est caractérisé par une instrumentation équilibrée, mélodique, pleine de vie et de caractère.Plus tard, le trio a invité, le temps d'une improvisation inattendue, Joe Batory, interprète de musique gnawie, à monter sur scène et ainsi intégrer la formation. C'est donc aux sons des guitares et de la contrebasse que s'est bellement associée la «voix» du goumbri. Le mélange des cordes était équilibré, juste, créant ainsi une harmonie saisissante, plaisante. Cette rencontre instrumentale a favorisé, l'instant d'une improvisation, un dialogue musical tout en beauté. C'est dire que la musique transcende les frontières et les préjugés. Vient ensuite le tour de Karima Naït d'être invitée pour prêter sa douce et apaisante voix au trio. C'était simplement un pur moment de complicité, fait de spontanéité attachante.La soirée d'hier s'est révélée un voyage gratuit, dans un monde fait de sons pluriels et savoureux.




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