Algérie

Musée Zabana : Djahida Houadef expose ses «Ngaoussiettes» Oran : les autres articles



Musée Zabana : Djahida Houadef expose ses «Ngaoussiettes»                                    Oran : les autres articles
Djahida Houadef exposera au musée Zabana, à partir de ce lundi, une série de ses toiles rassemblées sous l'intitulé «Ngaoussiettes» en hommage aux femmes de cette petite ville dont elle est originaire et, par extension, à toutes les femmes d'Algérie.
Voilà une artiste peintre confirmée qui est restée fidèle à un style qu'elle a confectionné depuis plus de vingt ans.
Un univers souvent féerique, toujours en couleur et qu'elle revendique pleinement contre vents et marées. Le monde autour d'elle peut chavirer vers l'enfer, elle trouve toujours une issue vers cet éden qui la fait plonger dans son intimité mais qu'elle veut néanmoins partager avec ses semblables. Il y a en effet une grande part de ses préoccupations personnelles, de ses rêves d'enfant qui transparaît dans ses travaux mais sa quête esthétique est beaucoup plus profonde. Ce n'est sans doute pas faute d'audace qu'elle n'a pas voulu changer de registre mais il y a tellement de possibilités, tellement d'affluents à remonter qu'elle a sans doute préféré s'en tenir à son inspiration première.
On apparente souvent ses travaux à ceux de la grande artiste Baya. Cette comparaison l'honore mais en même temps elle veut s'en défaire. Contrairement à l'auteure de la «Femme entre deux vases» (peint en 1948) qui, dès le départ semble avoir eu la bénédiction des dieux qui lui ont confié le secret, Djahida Houadef a dû avancer pas à pas, ingurgiter toute l'histoire de l'art et se soumettre aux règles de l'académisme avant d'oser faire ses preuves.
Les résultats s'en ressentent. Les princesses aux longues robes, la faune et la flore peuvent être apparentées mais la comparaison s'arrête là. Les recherches sur les couleurs et les compositions sont beaucoup plus élaborées chez la diplômée de l'Ecole supérieure des beaux-arts qui revendique, par ailleurs, sa place dans l'art contemporain.
À une génération près, toutes les deux sont nourries, au départ, de la même mythologie maghrébine, ses contes et ses récits fabuleux, ce qui n'empêche pas une inspiration commune. Dans les deux cas de figure, une beauté intérieure transperce le cadre.


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