Le fait de voir, aujourd'hui, intervenir un peu partout, de gros engins
de travaux publics, est devenu presque un fait banal.
Routes fermées à la circulation, déviations, artères à double sens devenues
à sens unique, des feux de signalisation sans véritable fonction, sont autant
de conséquences parmi tant d'autres de cette mue qu'Oran est en train de faire.
Les citoyens ont dû en effet, s'accommoder avec ce grand chantier à ciel ouvert
qu'est devenu Oran, particulièrement depuis le lancement, fin 2008, du projet
du tramway. Mais si ce dernier, avec ses ouvrages d'art d'accompagnement
accapare toute l'attention et l'intérêt des usagers, d'autres chantiers, certes
plus discrets, mais non moins indispensables pour le futur paysage urbain de la
ville, tournent actuellement à plein régime. C'est particulièrement le cas des
chantiers relatifs à l'aménagement urbain : voirie, éclairage public, espaces
verts et assainissement, notamment. Pour des responsables locaux chargés de
conduire à bien ces chantiers, «ces actions répondent aux impératifs de la
nouvelle vision du chef de l'exécutif de wilaya, dans le cadre de sa stratégie
globale de modernisation urbaine de la wilaya d'Oran.» «Il est maintenant
question d'avoir une vision à moyen et à long termes. Les grands projets à
budgets importants ont besoin de structures, d'équipements et d'aménagements
d'accompagnement pour leur donner toute leur valeur, dans le cadre d'une vision
globale, qui fait désormais de la restructuration urbaine son nouveau cheval de
bataille,» expliquent par ailleurs, les mêmes sources. Il y est question
notamment de réfection des trottoirs, de pose de nouvelles bordures et
l'aménagement d'espaces verts. Dans cette mission, la direction de l'Urbanisme
et de la Construction (DUC) de la wilaya d'Oran et la commune d'Oran, à travers
ses différentes divisions, conjuguent leurs efforts pour donner un visage
flamboyant à certaines grandes artères de la ville. La rue du Colonel Ahmed Ben
Abderrezak subit, ces derniers jours, un grand lifting avec la réfection de ses
trottoirs sur une distance de près d'un kilomètre. L'opération qui est prise en
charge par la DUC prévoit, en effet, la pose d'un nouveau carrelage et de
nouvelles bordures avec l'aménagement d'espaces verts et la plantation de
plantes ornementales dans l'esplanade sise près du siège de la station
régionale de l'ENTV. Une opération similaire sous l'autorité des services de la
commune d'Oran vient d'être finalisée à l'avenue Larbi Tebessi (ex-Loubet). Sur
cette grande artère du centre-ville où sont implantées plusieurs franchises de
marques vestimentaires, on a plutôt opté pour le béton imprimé pour sauvegarder
la nouvelle esthétique des trottoirs de ce quartier. L'opération dont la
réalisation a été confiée à une entreprise privée a coûté à la commune près de
2 milliards de centimes financée par le budget communal. La commune d'Oran a
pris également en charge les travaux de réfection des trottoirs au Bd de la
Soumam. L'opération dont le montant a avoisiné 1 milliard de centime, a été
lancée dans le sillage de la réception du nouveau Centre culturel sis dans les
locaux des anciens «Prisunic». Aussi, le boulevard Ahmed Zabana est également
en train de faire sa mue avec des travaux lancés en régie pour la pose de
nouvelles bordures et carrelage. Un budget de près de 200 millions de centimes
est consacrée à cette opération, affirment les mêmes sources qui justifient
l'option de pose du carrelage, au lieu du béton imprimé par le souci de
sauvegarder le style dominant du site mais aussi par les qualités à la fois
esthétique et de haute résistance du carrelage choisi. Enfin, ajoutent nos
sources, la voie expresse allant de la cité Djamel vers la nouvelle route du
port subit également un lifting sur une distance de près de 1,4 km pour un
montant de 600 millions de centimes. Il est à rappeler, par ailleurs, que la
première session ordinaire de l'APC d'Oran, tenue en février dernier, a voté
plusieurs opérations d'aménagement d'espaces verts et de plantation d'arbres et
de palmiers sur différentes artères de la ville.
Le troisième boulevard périphérique a ainsi bénéficié de 47 millions de
dinars pour la plantation de palmiers et la réalisation d'aménagements divers.
Le boulevard du 19 Mars 1962 devra également subir un traitement paysager d'un
coût de 32,76 millions de dinars. La place Djerdi Dhif Allah (ex Baria) a
également bénéficié d'une opération de réhabilitation et d'aménagement pour
laquelle l'APC a consacré la somme de 7 millions de dinars.
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Posté Le : 01/04/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Barti
Source : www.lequotidien-oran.com