MSP : Soltani recommande l'uniformisation de l'IRG

Photo : Horizons. Lors d'une conférence de presse organisée, hier, en marge de la réunion du bureau politique du MSP, le président du parti, Aboudjerra Soltani, s'est prononcé pour l'uniformisation de l'IRG. «La Zakat dans l'Islam est de 2,5 pour tous. Dans la Constitution, tous les Algériens sont égaux. Pourquoi donc cette graduation de l'IRG qui pénalise les travailleurs '», s'est-il demandé en recommandant son uniformisation à un taux unifié. «Dans notre Mouvement, nous jugeons qu'un taux de 10% est raisonnable pour tout le monde», a-t-il évalué. Cependant, M. Soltani n'avance aucun chiffre pour l'augmentation du salaire national minimun garanti (SNMG). «Nous sommes pour le principe de l'augmentation pour améliorer les conditions de vie de nos citoyens. Quoique nous recommandons de bien étudier cette question. Car, il s'est avéré qu'à chaque fois qu'on augmente les salaires, les prix flambent», a-t-il dit. Selon lui, il ne faut pas toujours se justifier par les augmentations des prix des produits essentiels dans les bourses mondiales. «Il faut trouver des solutions à tous les problèmes liés à cette question», a-t-il ajouté en se demandant pourquoi nous comptons toujours sur la rente pétrolière. «Il faut aller vers une économie de développement», a-t-il appelé.
«Lors de cette tripartite qualifiée de sociale, il ne faut pas oublier les non travailleurs. Il faut aussi mettre fin à la politique d'emploi avec la sous-traitance. Il est inconcevable qu'un ingénieur touche 25 000 dinars au sud du pays alors qu'un autre gagne 100 000 dinars sur son dos», a-t-il estimé.
M. Soltani a ensuite appelé de revoir la question d'effacement des dettes. «Il faut que ça soit lié à la production», préconise-t-il. Le président du MSP recommande également de mettre fin à la politique de privilégiature, notamment en faveur des détachés quelle que soit leur fonction. D'après lui, dans le cadre de la politique de réformes, tout doit changer, y compris la composition de la tripartite. «L'actuelle composition a été adoptée dans des conjonctures bien précises. Nous y avions adhéré. Mais maintenant, tout a changé. Nous devons adopter les données d'aujourd'hui. Il faut donc associer les syndicats autonomes dans les conversations de la tripartite», a-t-il jugé en appelant à ne plus maudire les syndicalistes pour leur appartenance politique. «Il n'y a aucune contradiction dans cette affaire. En plus, ce n'est guère contre la loi», s'est-il prononcé. A une question sur sa position par rapport à la dissolution du Parlement, il a jugé qu'il ne sert à rien de dissoudre l'APN au moment où le mandat des actuels députés se termine dans quatre mois. Par contre, Aboudjerra Soltani dénonce ce qu'il a appelé les tentatives de l'Exécutif de dévier le train des réformes. Pour lui, le gouvernement veut les rendre tout à fait techniques alors que ce n'est pas ce qui est attendu.