MSP: les attentats d'Alger et les législatives

« L'Etat algérienn'est pas prêt à accepter un parti islamiste », a répondu Abdelmadjid Menasra,vice-président du MSP, à une question d'un journaliste, lors d'une conférencede presse animée ce jeudi au centre culturel Abdelhamid Ben Badis, sur lesprétentions du MSP pour le scrutin du 17 mai prochain. Le conférencierqui avait d'abord prononcé un discours devant les militants et les cadres duparti, a souligné que le mouvement pour la société et la paix tablera sur ladeuxième place.Interrogé sur lademande du MSP relative à la levée de l'état d'urgence, Abdelmadjid Menasradira que ce dernier n'a aucune raison d'être et «tous les arguments de sonmaintien ne sont pas convaincants». D'ailleurs,ajoute-t-il, le prochain scrutin nécessitera plutôt un nouveau dispositifsécuritaire, qu'un état d'urgence. Le numéro 2 du MSP a, par ailleurs, renduresponsable des deux attentats terroristes qui ont frappé la capitale mercredidernier, «ceux qui sont derrière le laxisme». De son avis, ces derniers ont descomptes à rendre au peuple algérien désormais ciblé par l'organisationd'El-Qaida au Maghreb. «...On avait tort d'avoir eu un excès de confiance ennous-mêmes, quant aux résultats de la réconciliation nationale. Ceci, pour lasimple raison que le terrorisme est traître », déplorera l'orateur. Sur ce mêmeregistre, Abdelmadjid Menasra a rendu également responsables dans son discours,les institutions religieuses de l'Etat «de n'avoir guère joué convenablementleur rôle, celui d'assister les jeunes dans leur formation religieuse.» Un rôlemalheureusement absent qui a fait de ces Oulémas, censés inculquer à lajeunesse les véritables notions de l'Islam, de simples fonctionnaires de l'Etat», ajoute le conférencier. Revenant denouveau sur les élections législatives, le vice- président du MSP estimera quele gouvernement a manqué de dynamisme dans sa propagande électorale pourconvaincre le citoyen sur l'importance de ce rendez-vous. C'est ce qui expliqueselon lui, cette indifférence chez la population, enfiévrée surtout par lacrainte du terrorisme.