Algérie

Mouzaïa : Les écrivains publics sommés de quitter les lieux


A l'instar des différents bureaux d'Algérie Poste du pays, celui de la commune de Mouzaïa a été destinataire d'une correspondance sous le numéro 134, émanant de la direction générale de l'entreprise Algérie Poste, instruisant le receveur de l'établissement d'interdire l'exercice des écrivains publics à l'intérieur des bureaux de postes. La note d'instruction notifie clairement et avertit pour la dernière fois le receveur, que cette activité est purement et simplement interdite et qu'il (le receveur) est tenu d'appliquer cette instruction, assisté, le cas échéant, par la police. S'agissant du cas du bureau de poste de Mouzaïa, il y a lieu de relever que depuis plusieurs années, les usagers, dont un grand nombre sont illettrés, remettent leur chèques, des documents à remplir tels que les formulaires de mandat ou tout simplement les fiches cartonnées pour l'ouverture d'un livret de caisse d'épargne, à l'une des trois personnes, présentes sur les lieux et qui proposent leur service en contrepartie « d'une « petite somme d'argent » et qui font ainsi office d'écrivains publics non officiels. Ces personnes n'avaient jamais été inquiétées auparavant par le receveur, dans l'exercice de leur activité « lucrative ». Pis encore, l'un d'eux avait même installé son petit bureau, au sein même de l'enceinte de la poste, avant d'être délogé, mais qui continue malgré cela de proposer ses services aux usagers.Un autre n'hésite pas à récupérer, lors des pics d'affluence, des dizaines de chèques pour les faire passer en priorité. « Nous sommes scandalisés par le comportement de ces individus utilisant des subterfuges pour faire passer certains usagers avant nous, contre une somme d'argent », déplorent des citoyens. Le receveur de la poste de Mouzaïa, constatant le mécontentement des usagers, a sollicité le concours de la police, dans une lettre adressée le 18 août dernier aux services de la sûreté urbaine de la daïra, afin de mettre fin aux agissements et aux abus commis par « ces écrivains publics ». Ne pouvant intervenir directement, n'étant pas co-signataire de l'instruction de la direction générale d'Algérie Poste, la police dans sa réponse, invite le receveur à porter plainte contre toute personne, y compris les écrivains publics, qui entraverait la bonne marche des prestations de service de la Poste.
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