Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK)

Mehenni fait allégeance à Mohammed VI Il y a un bon bout de temps que Ferhat Mehenni a perdu tout espoir d’un soutien de la part des autorités françaises et le voilà qui confirme son lâchage en allant soutenir le Maroc dans la question sahraouie. En effet, le porte-parole du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), M. Ferhat Mehenni a réitéré la revendication de son mouvement en faveur d’une autonomie de la Kabylie, en Algérie. Dans une déclaration à l’agence marocaine MAP, M. Mehenni a indiqué que «la Kabylie a toujours été confrontée, depuis l’indépendance de l’Algérie, à un bras de fer avec le régime algérien pour des questions concernant notre identité qui n’ont jamais trouvé de solution», soulignant que les jeunes en Kabylie «ont beaucoup souffert de la répression, après des manifestations et des grèves pour relancer un combat pour une autonomie». «Pour nous, l’identité kabyle et la naissance du MAK représentent une nouvelle espérance, afin de prendre notre destinée en main» et de pouvoir «disposer d’institutions», a-t-il dit. En Algérie, «nous avons passé 40 ans de militantisme pour obtenir plus de droits», a expliqué le porte-parole du MAK, relevant qu’au Maroc, la situation est différente puisqu’ «il y a eu convergence, un compromis et une démarche intelligente». Lundi soir, M. Mehenni avait, lors d’une conférence de presse à Rabat, organisée par le journal «Agraw Amazigh», affirmé que la proposition de Mohammed VI d’octroyer une autonomie aux provinces du Sud «est une avancée significative pour le règlement» du conflit du Sahara, qui dure depuis trente ans. Cette position est, à n’en pas douter, un véritable coup de poignard dans le dos de l’Etat algérien, surtout que les déclarations de Mehenni interviennent à la veille d’une visite qualifiée d’historique du président de la RASD, Mohammed Abdelaziz au président Bouteflika et le lancement de la semaine de solidarité avec le peuple sahraoui, dont la répression par les autorités marocaines est dénoncée par la communauté internationale. Le leader du MAK a surtout fait dans le dangereux amalgame en soulignant qu’»à l’échelle internationale, cette solution des autonomies régionales présente un avantage insoupçonné», celui d’»éviter les dérives humanitaires à la rwandaise, à l’ivoirienne, à la somalienne, à l’irakienne, à la soudanaise ou à l’afghane». Voilà, c’est fait ! Après avoir fait croire à l’existence d’une minorité de Kabyles partisans de l’autonomie de la Kabylie (une question que les Kabyles ne se posent pas), Ferhat Mehenni, qui a été derrière la catastrophe sans résultat de la grève des écoliers de 1995, vient d’inventer la minorité pro-marocaine en Algérie. Sauf que cette fois, toutes les limites semblent avoir été franchies.