Le comité des chômeurs de Ouargla annule ses négociations avec le gouvernement, qu'il accuse de favoriser la «confusion» et la «représentativité du groupe minoritaire des anti-marche».
Selon Abderaouf Madani, membre de la Coordination nationale de défense des droits des chômeurs (CNDDC), la satisfaction générale après les propos du Premier ministre qui a enfin reconnu la légitimité des revendications des chômeurs du Sud a été gâchée par l'«ambiance malsaine» qui a prévalu durant les dernières 48 heures.
Deux rassemblements sont prévus le 23 mars : celui de la CNDDC à Laghouat et celui des anti-marche à Ouargla. Par pragmatisme politique ou dans un élan de sincérité envers les protestataires du Sud, le Premier ministre a pu désamorcer un tant soit peu le ressentiment, tout en renouvelant l'engagement pris une semaine plus tôt de réguler le marché de l'emploi pétrolier, annonçant dans la foulée l'ouverture, dès la rentrée universitaire prochaine, de trois facultés de médecine et trois CHU à Ouargla, Laghouat et Béchar.
Un v'u cher aux populations locales, longtemps défavorisées en matière de soins spécialisés et de couverture médicale adéquate. Du côté du comité des chômeurs de Ouargla, l'attente de la concrétisation des résolutions du Premier ministre et les préparatifs des négociations à venir ont été supplantés par un nouvel agenda imposé par le retour sur la scène locale du mouvement opposé à la marche du 14 mars dernier, qui, n'ayant pas digéré le succès retentissant du rassemblement de la CNDDC, y compris auprès des hautes instances de l'Etat, préparent une «contre-marche» le 23 mars pour faire valoir leur droit aux négociations.
Récupérés, dit-on, par des élus, des députés, des sénateurs et les différentes mouvances politiques farouchement opposées à la marche du 14 mars, la manifestation se prépare hâtivement.
Ce qui installe un climat de confusion autour de la représentativité lors des prochaines négociations auxquelles sont expressément conviés Tahar Belabbès et son groupe, sur invitation du gouvernement. Après s'être démarqué de la contre-marche et rappelé son appartenance à la Coordination nationale de défense des droits des chômeurs (CNDDC), le groupe de Belabbès ' celui-là même qui a occupé la rue durant deux ans, dénonçant les poursuites judiciaires à l'encontre des chômeurs ' participera, lui, à un grand rassemblement prévu à Laghouat.
Après le forcing visant à les discréditer avant la marche, les marcheurs de Ouargla subissent stoïquement les tentatives d'induire la confusion au sein de l'opinion publique. Forts de leur image positive et de l'adhésion populaire suscitée par leur mouvement, les membres de la CNDDC craignent une nouvelle man'uvre de déstabilisation. Ils préfèrent rester sur leurs gardes en gelant les négociations avec les pouvoirs publics. Houria Alioua
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Posté Le : 18/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El Watan
Source : www.elwatan.com