La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a dénoncé énergiquement «la tentative de putsch contre la direction du parti».Une opération qualifiée «d'illégale» voire «criminelle», menée par des «pseudo- redresseurs» qui n'ont actuellement aucun lien organique avec le parti des travailleurs, a-t-elle affirmé, hier, lors d'une conférence de presse tenue au siège du PT à Alger. Cette conférence intervient en réaction à la tenue d'une «réunion publique», organisée par les redresseurs du Parti des travailleurs, à l'hôtel Mazafran, samedi dernier. Et ce, dans le but de destituer la secrétaire générale, Louisa Hanoune, et la nomination d'un nouveau chef «par intérim» du parti. Pour Louisa Hanoune, les initiateurs de cet acte «criminel» sont des étrangers au Parti des travailleurs, «un ramassis de quelques dizaines de personnes extérieures au PT, parmi elles des exclus et des adhérents qui ont été radiés du parti ». En précisant que certains ont été exclus après avoir participé au coup d'Etat contre le Parti des travailleurs en 2015, en 2016 et d'autres en 2019. Ainsi que des membres du parti dont certains ont été poursuivis dans des affaires de corruption et qui ont été carrément exclus du PT. Elle ajoute que certains ont même quitté le parti en 2020, après avoir présenté une démission collective, tout en la rendant publique à travers les médias et les réseaux sociaux. La secrétaire générale a affirmé qu'il est encore prématuré pour accuser ou identifier ceux qui sont peut-être derrière ce coup d'Etat. En précisant que l'instance de son parti préfère attendre l'évolution des choses. C'est-à-dire, attendre la réaction officielle du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales vis-à-vis de la conformité des décisions émanant de cette «réunion publique sans objet», dit-elle. Ce qui est grave, selon Louisa Hanoune, c'est le fait que ces «pseudo-redresseurs ont organisé cette réunion sans aucune qualité, ni politique, ni syndicale, ni même associative». Et selon elle, «ils étaient au nombre de 100 personnes et non pas 400». Et de dénoncer le fait qu'ils ont utilisé au sein de cette réunion les slogans et le nom du Parti des travailleurs. Elle déclare que «si le ministère de l'Intérieur venait à valider cette opération illégale et criminelle, cela confirmerait qu'il s'agissait d'une opération centrale, qui entre dans le cadre d'une vengeance à l'encontre de la direction du parti et ma personne, traduisant ainsi l'officialisation de la marche vers le totalitarisme et le retour de la situation d'avant le 05 Octobre 1988». Elle ajoute que «selon nos informations, certains de ces pseudo-redresseurs disent qu'ils ont des garanties que le ministère de l'Intérieur leur donnerait un quota acceptable le 12 juin et qu'ils obtiendront le procès de conformité dans les 24 heures qui suivent la réunion ! » Et d'affirmer qu'il se peut que cette action ne soit qu'un cas isolé, «les redresseurs usurpateurs» ont fait peut-être une «offre de service» à certains responsables d'administrations pour avoir des sièges parlementaires lors des élections législatives «parce qu'ils n'ont pas pu se porter candidats libres, et sous la bannière de certains partis politiques ». Louisa Hanoune insiste sur le fait que son parti n'a pas de preuves suffisantes pour incriminer ou accuser telle ou telle partie. Et précise que les suites de l'affaire pourraient être judiciaires, notamment contre les usurpateurs qui s'autoproclament redresseurs. Elle affirme que son parti devrait se réunir, cette semaine, pour décider des actions à mener en fonction des suites données à cette réunion «illégale» par les autorités concernées. La première responsable du Parti des travailleurs a déclaré, par ailleurs, que les élections de cette nature pourraient constituer une menace pour «la stabilité du pays». En précisant que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait pourtant promis de mettre fin aux pratiques qui ont marqué l'ère du président déchu. Mais, dit-elle, malheureusement, «les mêmes pratiques hideuses sont au rendez-vous». Pour Louisa Hanoune, la priorité aujourd'hui est de garantir «le pain» à l'ensemble des Algériens, la pérennité des salaires, la stabilité sociale et économique et la préservation et la création d'emplois ainsi que la préservation des acquis sociaux. Et ce, en garantissant les droits démocratiques, «la liberté d'expression, de manifestation, le pluralisme politique et syndical».
Elle conclut en disant que «la balle est aujourd'hui dans le camp des pouvoirs publics qui sont comptables et responsables devant la nation».
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Posté Le : 05/04/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com